Communiste, par Cyril Mokaiesh à Ce soir ou jamais
Mois : mai 2011
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Samedi soir, je regardais la Coupe d’Europe des clubs champions avec mon fils cadet en visite chez moi (auquel j’avais payé le billet d’avion) quand, à la mi-temps, sa mère (qui avait sur le même vol voyagé dans la soute à bagages) déboula en m’apostrophant dans un dialecte chinois, au motif que je lui devais plusieurs millions de yuans, invoquant rageusement Mao ou Hu Jintao. Elle fit valser nos chips, au ketchup, renversa nos cocas zéro et emporta notre fils avant qu’on ait eu le temps de faire vraiment connaissance. Je me fis un thé vert, don filial, et l’informai par un texto de la victoire du Barça. Puis ma fille est venue pour qu’on regarde ensemble On n’est pas couché (elle aime haïr Zemmour). Je lui demandai si sa mère ne risquait pas de débarquer. Il n’y a pas de danger, me dit-elle, maman est à Cuba chez ses parents. En fin de soirée, je me connectai avec mon aîné à Moscou qui me présenta par webcam son petit dernier. Dans le courant de la conversation, je me souviens qu’il me demanda dans un français approximatif comment diable j’avais pu être communiste.
La semaine mythomane de Nicolas Bedos: la dernière
Ecrits d’aujourd’hui, par Denis Billamboz
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Ecrits d’aujourd’hui
Nos pérégrinations à travers les littératures du monde, si enrichissantes qu’elles soient, ne doivent pas pour autant nous détourner des productions littéraires de la jeune édition française qui propose régulièrement des œuvres novatrices dignes, elles aussi, d’un grand intérêt et nous effectuerons donc périodiquement quelques incursions dans cette littérature. Ainsi, cette quinzaine, nous consacrerons notre publication à un jeune écrivain, Didier Da Silva, presque encore un débutant, qui a connu un beau succès avec ce livre proposé ci-dessous, et à Eric Chevillard dont le talent est désormais largement confirmé et reconnu.
Treize mille jours moins un
Didier Da Silva (1973 – ….)
« L’infini mis à part, le monde est trop grand pour Sam ; trop plein de choses et d’êtres et trop divers… ». En se promenant dans sa ville, Marseille, qu’il aime mais qui le dégoûte, Sam butte sur les choses et les êtres et a du mal de se rencontrer lui-même. Il regarde tous ces petits objets sans importance qui constituent sa vie, son univers dans lequel il a du mal à trouver sa place, c’est du moins l’impression que j’ai eu en lisant ce petit récit en forme d’épure où seul le nécessaire figure et même, dans certains cas, est mis entre parenthèses.
Ce récit d’une journée de Sam, n’importe laquelle, une au hasard, montre un univers vide ou presque, sans relief, sans autre, avec seulement un chat et un piano pour meubler cette journée. Un piano qui lui sert de thérapie mais dont il voudrait tirer des sons parfaits, perfectionniste comme un Arturo Benedetti Michelangeli, mais bizarrement ce n’est pas la musique classique qu’il joue que j’ai entendue mais ces notes suspendues dans le vide que le Monk, Thelonious Monk, sait si bien distiller dans son jazz.
Sam a des difficultés avec sa conscience d’exister, « … il lui faudra – séance tenante – s’isoler, écouter le bruit de son souffle et se souvenir qui il est, ce qu’il est censé faire là. Là, sur terre. » La balade est donc, pour Sam, un moyen de se sentir vivre et d’éprouver la sensation de son corps, il arpente Marseille, de la mer à la Bonne Mère, comme un Nizon flânant dans Rome pour en sortir son Canto mais comme un Canto en creux où seules les choses laides et sales seraient décrites. Et, là où les critiques ont vu de la paix et du vide, moi j’ai senti une très forte tension intérieure qui n’est jamais exprimée mais qui bouillonne entre les lignes « … il se croit formaté pour capter les ondes négatives, celles qui rampent, stagnent, louvoient entre les êtres. » Et, à ce moment, j’ai pensé à la rage de Baudelaire dans « Le spleen de Paris », mais il faudrait que je relise cet ouvrage pour pouvoir trouver des convergences réelles.
En un jour, en quelques lignes, le monde Sam, la vie de Sam, notre monde, notre vie, une vie de solitude dans un monde sale, dépravé, dégénéré ! Mais peut-être un livre trop bien écrit pour exprimer la vacuité de la vie et la corruption de la matière. « Ca ne voulait rien dire et c’était reposant, de ne rien vouloir dire, de vouloir rien dire et dire rien. » Et, si le livre et la vie se résumaient dans cette phrase ?
Oreille rouge
Eric Chevillard (1964 – ….)
« Il est Français comme le Sioux maquillé est Sioux » et pourtant, on l’invite en résidence d’écriture au Mali. « Il pense tout de suite aux grands animaux de la savane » et à tous les lieux communs et autres poncifs qui servent à décrire ce continent. Et, il est très fier de faire savoir qu’il va en Afrique et qu’il y rédigera un grand ouvrage qui fera date dans l’histoire du continent. Mais l’Afrique n’est pas, ou plus, celle des livres, les hippopotames sont invisibles mais les moustiques sont bien présents et très actifs. « L’Afrique tient avec trois bouts de ficelle dont un élastique, et dix points de soudure », l’Afrique part à la dérive victime de la dégradation de son milieu naturel, de la situation sanitaire affectée par l’introduction de médicaments frelatés, de la corruption, des abus des divers pouvoirs, etc…
Dans ce petit livre, Chevillard met en scène un Français moyen un peu « beauf » qui pourrait être colon, missionnaire ou coopérant peu importe, et qui croit encore que l’Afrique est le continent de l’aventure avec ses espaces et ses animaux majestueux mais l’Afrique n’est plus que la poubelle des riches. La parabole des moustiques et des hippopotames montre bien que les êtres nobles et emblématiques ne sont plus là mais que ceux qui sucent le sang du peuple sont de plus en plus actifs. « L’or de l’Afrique est dans le rocher ou dans les alluvions de la rivière. Le retard technologique est tel qu’on ne sait pas encore l’extraire des poches. »
Chevillard a le regard acéré et la formule percutante mais sa plume me semble trop académique, trop policée, ça sent trop l’atelier d’écriture, chaque mot est pesé, chaque phrase est ciselée. L’Afrique y perd sa réalité, son exubérance et même son immense misère. Chevillard a apaisé les vents de l’épopée, dompté le rythme des tamtams, canalisé l’énergie des danseurs. Et, malgré sa causticité et son ironie, il n’aura jamais la malice ni la débrouillardise du « coiffeur de Kouta » de Diabaté, ni la ruse et la roublardise de l‘étrange Wrangin d’Hampâté Bâ et, même si son écriture est très étudiée et très recherchée, son Oreille rouge n’aura jamais le charme ni la séduction des « Jambes d’Alice » que Nimrod fait gambader au Tchad, là bas vers l’Est…
Denis Billamboz
Les MOTS pelés (VIII)
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Ping-pong verbal : d’un mot à l’autre, changer de sens.
* * *
Quand un poème se couche dans le lit d’une musique, c’est pour rêver d’une chanson.
* * *
J’essaie d’arrêter la lecture: je ne lis plus qu’un livre par jour.
* * *
Ta peau me plaît parce qu’elle n’est pas page.
* * *
Une phrase de prose, un vers de poésie s’aimaient d’amour tendre. Mais comment s’y prendre…
Par les nuits tièdes, et autres textes, par Philippe Leuckx
Par les nuits tièdes
Par les nuits tièdes, l’enfant resquille le vent et le lait des arbres. Il fait venir à lui, sur le balcon, les astres et s’entretient avec le ciel. Son chant respire les étoiles. Il est sans espace, à la mesure des rêves. Il ressemble au poète. Sans doute a-t-il moins de chaînes. Il hume la lumière et repousse le noir.
Sur la colline sèche
Du balcon à la colline, un surplomb d’été. Il va falloir grimper soleil. Et graver dans le bleu ces mots qui frétillent dans les herbes courtes – pierre, vipère, repaire de rapace. Le regard évince le moindre faux pas. La main caresse une chaleur sourde. Toute l’enfance s’assèche dans les bruits émiettés.Parfois la grâce libre d’un oiseau signe l’espace ouvert. L’été couve, intact.
Les talus
La frontière toute proche. Les talus, avec leurs cargaisons de flèches. L’enfance est un arc tendu. Parfois, elle nous revient , fraudeuse, frondeuse. On a dans les poches des bouts d’herbes sèches. Et l’odeur des poussières au fond des yeux. De quels chemins profonds ne reviendrais-tu pas? De quelle salive de conquête?
Elle est là. Si loin convoitée. Si sûre. Presque réelle. Là, à la margelle du temps, là où les yeux mouillent comme barques au port.
Philippe Leuckx
(inédits)
À lire aussi:
http://boriseloi.be/revue-re-mue/doigt/page-5.html
Mathématiques, ma chère terreur
Nous avons tous connu, peu ou prou, des blocages en mathématiques. Anne Siéty montre, que, contrairement à l’idée répandue et une certaine doxa, on fait des mathématiques avec son corps, en y incluant émotions et affects. D’autant plus que le langage mathématique use de mots polysémiques qui résonnent à l’extérieur de la discipline.: limites, identités remarquables, racines, puissances, inconnues… Sans cesse, écrit Anne Siéty, les termes mathématiques réveillent des questionnements des émotions, évoquent des images variées.
…
La suite sur Espèces de maths:
http://especesdemaths.skynetblogs.be/archive/2011/05/22/mathematiques-ma-chere-terreur1.html
Sophie la girafe
Samedi soir, j’ai retrouvé mon premier amour. Qui l’eût cru ? Elle fêtait ses cinquante ans, elle passait à la télé. Que de souvenirs et de sensations ont rejailli. Le goût de sa chair caoutchouteuse, l’odeur de l’hévéa, ses yeux candides, et ces mouchetures brunes sur sa peau blanche, sur son cou élancé. Ce corps que j’avais caressé, trituré de mes petites mains, mordu, mâchouillé entre mes lèvres sans dent. Sans oublier ses couinements, ses cris d’amour transis… Sophie-la-girafe, comme je t’ai chérie ! Immédiatement, j’ai voulu faire ami avec elle sur Facebook, mais la gueuse possède des milliers de soupirants de par le monde. J’aurais dû m’en douter : je ne fus pas son seul amour. J’ai tenté de la retrouver dans le grenier de chez mes parents. Enfin, ma mère s’est résignée à m’a apprendre la terrible vérité, qu’un jour elle l’avait surprise au lit avec mon père. Puis, de jalousie, elle avait jeté mon jouet d’enfant dans le poêle à charbon. J’ai passé un week-end horrible.
La vérité
Il m’arrive parfois de commander les services d’une professionnelle pour satisfaire un besoin impérieux de faire le vide. C’est ainsi que peu avant de prendre mon avion pour la France, je me suis précipité à l’hôtel où, après une bonne douche, l’une de ces professionnelles s’est présentée à moi dans des habits de femmes de chambre, un de mes fantasmes : les amours ancillaires. La provocation y était, la femme était belle et jouait bien son rôle de bonne effarouchée. De mon côté, je ne manquais pas d’ardeur à la soumettre. Il me fallut un certain temps pour me rendre compte de la méprise : celle-ci était réellement une femme de chambre. Profitant de mon désarroi, elle se précipita vers la porte de la chambre et s’engouffra dans les couloirs de l’hôtel. Comment pourrais-je jamais justifier cette horrible méprise ? Pris de panique, oubliant jusqu’à mon portable, je n’avais plus qu’une solution : rejoindre l’aéroport, prendre l’avion et souhaiter que le temps puisse jouer en ma faveur. La fin de l’histoire vous la connaissez. Mais qui me croira ?
Philippe BRAHY
DSK: « C’est peut-être un p’tit viol sympa… »
Goodbye patron, par La Parisienne Libérée
C’est peut-être un scénario classique
Simple troussage de domestique
Faut être prudent dans ces cas-là
C’est peut-être un p’tit viol sympa
C’est peut-être un p’tit viol coquin
un lutinage, un jeu taquin
J’te fume la pipe, j’te croque la pomme
Comme disait l’autre, y a pas mort d’homme
On avait peur de s’ennuyer
Même plus envie d’aller voter
Heureusement les Américains
Ont débarqué avant la fin
Pour une super production
Goodbye frenchie
Goodbye patron
Non ça n’est pas un exercice
Dans la chambre 2806
…
Défense de DSK: la gauche pas adroite
http://www.liberation.fr/politiques/06013686-defense-de-dsk-la-gauche-pas-adroite
Toutes les chansons sur images de La Parisienne libérée
http://www.laparisienneliberee.com/