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Géraldine Muller est professeur de Lettres Modernes dans un lycée de Nancy. Elle tient un journal et écrit de la poésie depuis l’enfance. « J’attache de l’importance à la progression de chaque jour; à chaque jour sa page, ses mots, sa raison d’être et d’écrire, même si c’est difficile… Chaque jour, un pas dans la bonne direction -vers Soi. » écrit-elle. Elle recueille cette écriture au jour le jour sur deux blogs. Elle se tient, libre, à l’écart de tout clan ou mouvement littéraire, ce qui lui donne toute latitude pour s’ouvrir aux autres, aux livres des autres, tout en traçant son sillon. « Ma préoccupation est le chemin, plutôt que la destination », écrit-elle.
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Premier souvenir de lecture.
Mon premier souvenir de lecture: tous les livres de la Comtesse de Ségur, quand malade d’une pneumopathie à l’âge de neuf ans, je n’ai pu sortir pendant un mois. Je me suis régalée! La délicieuse impression à cet âge-là que régnait la Justice -les gentils récompensés, les méchants punis… sans m’apercevoir que la plus grande gentillesse cachait la plus terrible cruauté… Je lisais ces récits dans une très belle collection ancienne que m’avait offerte ma grand-mère.
Le livre qui t’a donné envie d’écrire
Le Journal d’Anne Franck et ses Contes. J’ai ensuite tenu mon Journal et écrit des récits pendant toute cette période de l’adolescence qui correspond au Journal. Depuis, je tiens mon Journal très régulièrement et j’y consigne ma vie intérieure, mes poèmes, mes pensées, mes réflexions, mes émotions…
Le livre que tu n’aurais jamais dû lire
Anna Gavalda et ses romans. Aucune envie de la relire, à cause du manque de style. Je déteste la littérature-consommation.
Une trouvaille littéraire, un auteur méconnu à recommander
Les oeuvres du dramaturge Jean-Luc Lagarce, mort du Sida en 1995. Je lis en ce moment les 23 Cahiers de son Journal et je vais faire un petit article dans mon blog-facebook sur le Journal qui correspond à la dernière partie de sa vie. Je ne dévoile donc pas tout ici. Ensuite, je lirai quelques unes de ses pièces comme Derniers remords avant l’oubli. Le cycle Lagarce commence pour moi. Je procède désormais par cycle pour mes lectures.
L’écrivain que tu aurais aimé rencontrer.
Le poète Arthur Rimbaud. L’adolescent prodige m’intéresse tout autant que le trafiquant qui se tait à la deuxième moitié de sa vie car il constate très tôt à l’âge de 19 ans qu’il a trop aimé la Beauté et qu’il doit revenir « à la réalité rugueuse »: « Je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher » dit-il dans Une Saison en enfer). L’expérience du Voyant tourne pour lui à l’échec car le poète, contraint aux limites du Réel, ne peut étreindre l' »immense corps » de cette aube qu’il a pourtant senti. C’est à mon sens, cet aveu poétique de l’échec qui donne à l’oeuvre rimbaldienne toute sa beauté. Pendant mon adolescence et encore dans un passé récent, les oeuvres de Rimbaud, fulgurantes, me tenaient éveillée une bonne partie de la nuit…
Comment, quand écris-tu.
Je m’inspire directement du quotidien: une scène, un regard, une parole, une couleur… et la vision naît, qui enfante un mot, qui lui-même enfante la vision. Le Journal m’aide aussi beaucoup; je l’écris au moment du café de l’après-midi -avec un carré de chocolat à côté -ou au moment du thé -à la bergamote de préférence. J’écris dans d’épais cahiers à spirale -la librairie- papeterie à côté de chez moi me les commande désormais…
Ton personnage de fiction préféré. Une « scène » de roman ou un poème qui t’a marquée.
Un poème de Victor Hugo -je ne me souviens pas du titre mais du pathétique de la scène- où des enfants tentent de réveiller leur mère dans un pauvre logis. En exergue, cette citation de Shakespeare extraite de Hamlet: « To die -to sleep« . Cela m’a marquée à l’âge de seize ans; cela me marque encore… J’ai beaucoup aimé aussi Le Dernier jour d’un condamné -la Littérature, ce cri qui s’élève très haut contre l’injustice – Victor Hugo en est l’emblème.
Ta phrase, ton vers ou ta citation préférée?
« Arrivée de toujours, qui t’en iras partout. »d’Arthur Rimbaud -c’est pour moi la définition-même de la Liberté qui transcende tous les temps et tous les espaces. Arthur Rimbaud a passé sa vie à partir -et que dit-il? Qu’il n’est pas de repos -et qu’il n’est pas non plus d’exil. Le voyage est le seul séjour possible.
Coup de cœur artistique récent (tous genres confondus)
Une vie bouleversée d’Etty Hillesaum. Une jeune femme hollandaise écrit son Journal avant son départ pour un camp de concentration hollandais et elle le poursuit jusqu’à sa mort dans le camp. C’est dans la détention la plus funeste qu’elle trouve la liberté intérieure puisque, comme Baudelaire, elle cherche l’or -un rayon de soleil- dans une flaque de boue.
En quelques lignes, un projet littéraire qui te tient à cœur …
J’ai relié deux recueils: Le Regard des mots et Présente jusqu’à la cendre… Je suis en quête d’un éditeur. Le Regard des mots évoque l’envers du signe, le regard caché dans l’anodin, le coeur qui bat derrière chaque silence. Présente jusqu’à la cendre célèbre le désir de durer et d’écrire -à partir du manque, de l’absence, du creux… Une certaine plénitude de la béance… Une solitude qui fait que, parfois, l’on se sent « habité » par l’au-delà des mots…
En lisant (ou/et) en écrivant, je …
« En lisant, en écrivant » est le titre d’un essai de Julien Gracq. La littérature comme chemin, promenade et détour.
En lisant, en écrivant, j’emprunte le sentier oublié.
En lisant, en écrivant, je donne un regard à l’absence.
en lisant, en écrivant, j’ éprouve la nostalgie des terres natales de chacun .
10 livres préférés
Poésies ; Une Saison en enfer; Illuminations d’Arthur Rimbaud
Une vie pour se mettre au monde, essai philosophique de Marie de hennezel et Bertrand Vergely sur nos multiples naissances dans la Vie
Le Journal d’Anaïs Nin
L’Evénement d’Annie Ernaux; le récit d’un avortement pour la jeune étudiante qu’est la narratrice -avant la légalisation de l’avortement en France.
Journal de Katherine Mansfield ou comment transcender la maladie par les mots.
Les Poésies de Fernando Pessoa
Les Poésies de Pablo Neruda
Les Poésies de Nazim Hikmet
Une Vie de Maupassant; la peinture de la condition féminine au XIXème siècle;
Un Balcon en forêt, La Presqu’île, Le Roi Cophetua de Julien Gracq; entre veille et rêve, espoir et attente. Si minces sont les frontières géographiques, émotionnelles et spirituelles…
Les blogs de Géraldine