TOP 100 des MORCEAUX DE MUSIQUE
Une sélection approximative de Phil RW
Spécial Fêtes de fin d’année 2019

À noter : je ferai un jour d’autres Top 100 pour la musique classique, les albums rock (là, on sera dans le temps long), voire les BO de films ou séries. Et il me faudra approfondir le jazz. Etc.
Episode 1 : années 20>60
Années 20
. Bessie Smith, Nobody Knows You When You’re Down and Out (29, composée/écrite par Jimmy Cox en 23) :
On entend citer leurs noms, elles sont les déesses de nos déesses, on se doit d’aller à leur rencontre. Elles ont levé le flambeau de l’Art véritable dans la grotte musicale. Souvent, elles en sont mortes.
Années 30
. Billie Holiday, Easy Living (37, composée par Ralph Rainger, écrite par Leo Robin) :
Deux versions, en 37 et 47. Laquelle est-ce ?
. Judy Garland, Over the Rainbow (39, composée par Harold Arlen/Herbert Stothart, écrite par Edgar Yipsel Hartburg) :
Ah, une Blanche aussi peut avoir des tripes.
Années 40
. Edith Piaf, La Vie en rose (45, composée par Louiguy/Robert Chauvigny, écrite par Piaf) :
J’ai découvert le plaisir de chanter avec un 45 T de Piaf, Non, rien de rien, non, je ne regrette rien. Tout seul. Il est de pires débuts. Mon rapport à l’intensité, à sa nécessité, est-il né de cette immersion vers 9 ans ? Plus tard, les critiques rock de TL Moustique allaient dans ce sens et me faisaient réfléchir à la présence de l’authenticité, à sa disparition. La différence entre Judy, Bessie, Billie, Janis, Amy, etc., qui sont le beurre de la musique, face à la margarine Dion/Carey/Fabian ?
. Charles Trenet, La Mer (46, composée/écrite par Charles Trenet, arrangée par Léon Chauliac) :
Malgré Douce France (47, composée par Trenet/Chauliac, écrite par Trenet) :
Un peu le Grand Ancêtre de la (meilleure) chanson française. On peut ne pas aimer le gaillard mais son talent, novateur pour l’époque, est immense. Ses chansons donnent un sens au mot patrimoine.
Années 50
. Screaming Jay Hawkins, I put a Spell on You (56, composée/écrite par SJH et Herb Slotkin) :
Il donne un sens au légendaire Pacte avec le diable attribué au guitariste mythique Robert Johnson. Pour chanter comme ça, il fallait être allumé, fou, chargé. Il l’était.
. John Coltrane, Blue Train (57, album éponyme) :
. Dave Brubeck, Take Five (59, composée par Paul Desmond) :
Un de mes airs préférés GOAT. Un cas exceptionnel, ai-je lu, une irruption dans l’inventivité d’avant-garde qui rencontre le succès public. Bizarre qu’on oublie de citer Desmond, un Grand méconnu du grand public.
. Miles Davies, So What (59, composée par MD, album A Kind of Blue) :
J’en suis aux balbutiements de ma rencontre avec celui qui est présenté par les experts comme une sorte de Messie du jazz. Et de la musique, tout court.
Années 60
. The Shadows, Apache (60, composée par Jerry Lordan) :
Un petit côté kitsch ? Hum… Ils sont le Grand Ancêtre de la Pop anglaise des années 60, leur guitariste Hank Marvin une icône pour nos guitar-heroes préférés.
. Audrey Hepburn, Moon River (61, composée par Henry Mancini, écrite par Johnny Mercer) :
Jamais pu écouter cette chanson sans visualiser Audrey Hepburn, sans être emporté dans une profonde mélancolie.
. Jacques Brel, Le plat Pays (62, composée/écrite par JB, inspirée par un poème du Suisse Jean Villard) :
Plutôt que La Fanette ? Une chanson qui m’a instillé un Credo : il faut écrire aussi sur TON pays. Il faut être d’un monde avant de pouvoir l’être de tous les autres (ou d’essayer, du moins).
Le syndrome Polanski/Céline a encore… passé son tour avec moi. Je n’aime pas l’homme (libéral pour lui-même, petit-bourgeois étriqué avec les femmes, ses filles, etc.) mais j’admire l’artiste, son intensité (Ferré et Brassens aussi sont intenses !), son inventivité, sa capacité à fixer des caps, à se réinventer.
. Serge Gainsbourg, La Javanaise (63, composée/écrite par SG) :
Ou…. La Chanson de Prévert (61, composée/écrite par SG) :
Pourquoi a-t-il été si malheureux ? Quand on a autant perlé ?
. Stan Getz/Joao et Astrud Gilberto, The Girl from Ipanema (63 dans cette version célébrissime mais composée par Antonio Jobim, écrite par Vinicius de Moraes en 62) :
La Bossa Nova ! Des musiciens exceptionnels et des voix descendues du ciel. Astrud ou l’art de faire des miracles avec peu d’ingrédients de départ. En caricaturant, une ménagère prend le micro et enterre une corporation au débotté. L’arbitraire divin, dirait le Salieri de Schäffer/Forman !
. Jean Ferrat, La Montagne (64, album éponyme) :
. Georges Brassens, Les Copains d’abord (64, album éponyme) :
Homme de musique et non de paroles, qui plus est baroque, épris de complexité orchestrale, j’ai épuisé des décennies pour percevoir son intensité, le voir s’éloigner à jamais de l’image du gentil guitariste chantant au coin du feu.
. Ella Fitzgerald, Laura (64, composée par David Raksin/écrite par Johnny Mercer en 1944) :
La chanson mythique du film mythique. Enregistrée aussi par Frank Sinatra, Nat King Cole, etc.
. Them, Gloria (64, Van Morrison) :
. The Animals, The House of the Rising Sun (64 mais d’après une chanson du folklore américain) :
. The Kinks, You Really Got Me (65, Ray Davies) :
La naissance du hardrock ! Mais Lola, Sunny Afternoon…
. Nina Simone, Sinnerman (65, d’après un negro spiritual du début du XXe siècle, album Pastel Blues) :
Pour faire plaisir à Krisztina Kovacs, qui la considère la chanson GOAT.
. Bob Dylan, I Want You (66) :
. Frank Sinatra, Strangers in the Night (66, composée par Bert Kaempfert, écrite par Charles Singleton et Eddie Snyder) :
Malgré My Way (69, d’après une chanson, Comme d’habitude, composée par Jacques Revaux/Claude François et écrite par Gilles Thibaut/Claude François, adaptée par Paul Anka) :
. Beach Boys, Good Vibrations (66, composée par Brian Wilson, écrite par Mike Love, album Smile) :
La « petite symphonie de poche » (dixit Brian). Baroque et sidérante d’inventivité ! Mais… supérieure à Heroes and Vilains et God Only Knows ?
. Simon and Garfunkel, Scarborough Fair (66, d’après une ballade traditionnelle anglaise du… XVIIIe siècle adaptée par Martin Carthy, album Parsley, Sage, Rosemary and Thyme) :
Nausicaa préfère la version, un peu antérieure, de Marianne Faithfull :
Mais… Ce morceau, malgré The Boxer, El Condor Pasa, Bridge Over Troubled Water, Mrs. Robinson… Ou le célébrissime/sublime The Sound of Silence (64) ?
. Louis Armstrong, What a Wonderful World (67, composée/écrite par George Douglas alias Bob Thiele et George David Weiss) :
Cette voix !
. The Association, Never my Love (67, auteurs : Don et Dick Addrisi) :
Look de Beauf pas possible mais harmonies vocales à Wilson ! Le 2e morceau le plus diffusé en radio/TL au XXe siècle, ai-je un jour lu.
. The Doors, Light my Fire (67, composée/écrite par The Doors (Robbie Krieger et Jim Morrison), album The Doors) :
Un de mes morceaux préférés ! Halluciné. Transcendant.
. Procol Harum, A Whiter Shade of Pale (67, composée par Gary Brooker/Matthew Fisher, écrite par Keith Reid) :
Inspirée par… Bach !
. The Moody Blues, Night in White Satin (67, composée/écrite par Justin Hayward) :
. Aretha Franklin, Respect (67, composée/écrite par Otis Redding) :
. The Velvet Underground and Nico, Femme fatale (67, composée/écrite par Lou reed, album éponyme) :
Malgré Heroïne, Venus in Furs…
. Canned Heat, On the Road Again (68, auteurs : Floyd Jones/Alan Wilson, album Boogie with Canned Heat) :
. Janis Joplin, Piece of my Hearth (68, auteurs : Jerry Ragovoy/Bert Berns) :
. Barry Ryan, Héloïse (68) :
. Michel Polnareff, Le Bal des Laze (68, composée par MP, écrite par MP/Pierre Delanoë, album éponyme) :
La plus belle, malgré tant de perles : Ame câline, Love Me Please Me… Le seul Français à sonner pop mondiale dans les années 60.
. Leonard Cohen, Suzanne (68) :
. Bee Gees, I started a Joke (68, album Idea) :
Malgré Massachussetts, le disco How deep is Your Love, tant de perles pré-disco.
. Otis Redding, (Sittin’on) the Dock of the Bay (68, composée/écrite par OR et Steve Cropper) :
Sortie après la mort d’Otis et premier cas d’une chanson posthume atteignant la première place des charts américains.
. Steppenwolf, Born to be Wild (68, composée/écrite par Mars Bonfire) :
La musique d’Easy Rider !
. Cream, White Room (68, auteurs : Jack Bruce/Pete Brown, album Wheels of Fire) :
God in action ! Mais Sunshine of Your Love, Cocaïne…
. Georges Moustaki, Le Métèque (69, composée/écrite par GM) :
. Léo Ferré, C’est extra (69, album L’Eté 68) :
Magnifique et troublant : un vieux qui sonne jeune, en caricaturant, comme si Brel et le Floyd fusionnaient. Difficile de le préférer à Avec le Temps :
. Elvis Presley, Suspicious Minds (69, Mark James) :
. The Who, I’m Free (69, auteur : Pete Towshend, album Tommy) :
Ou alors See Me, Feel Me, Touch Me : https://youtu.be/NzuNJod_o7g
Ou My Generation, emblématique : https://youtu.be/NzuNJod_o7g
. Jethro Tull, Bourrée (69, album Stand Up) :
. Wallace Collection, Daydream (69, album Laughing Cavalier) :
Le meilleur morceau pop de l’histoire belge ?
. The Beatles, Something (69, composée/écrite et chantée par George Harrison, album Abbey Road) :
Issue de leur meilleur album (devant Sergent Pepper, Revolver…) et malgré Fool on the Hill, While my Guitar Gently Weeps, A Day in the Life… et tant d’autres.
. King Crimson, Talk to the Wind (69, composée par Ian Mac Donald, écrite par Peter Sinfield, album In the Court of the Crimson King) :
Sur l’un des plus beaux disques de rock progressif ?
. Joe Cocker, With a Little Help from my Friends (69, Lennon/McCartney, la version live de Woodstock) :