
Iocasta écrit des poèmes, des haïkus, et vise à dresser ici un florilège des genres brefs en les confrontant, en donnant pour chacun des critères suffisamment clairs pour que l’« usager » de ces formes ne s’y trompe pas. Le kaïku n’est pas un tercet ni un senryu ni un tanka ni un gogyoshi : chaque genre impose ses règles et l’intérêt de l’ouvrage est de sérier les choses et de proposer des grilles critériées, simples et efficaces en séance d’écriture.
Il y a les « poèmes écrits sur trois et deux lignes : le haïku et le senryiu.
Les autres (tanka et gogoyohi) le sont sur « cinq lignes ».
Le tercet est à part, n’étant pas « un poème bref d’origine japonaise ».
L’ouvrage plaira donc à tout amateur de ces formes brèves : lisant les exemples proposés, il se fera une idée assez juste de ce qu’il peut écrire lui-même, s’il s’entend à respecter les formes.
Voici quelques extraits :
« Un pétale de cerisier
deux pétales –
sans fin je pense à toi »
(haïku de Mayuzumi Madoka)
« Court est le printemps,
Qu’y a-t-il dans la vie
Qui soit immortel ?
Et j’autorisai sa main
sur la rondeur de mes seins »
(tanka d’Akiko Yosano)
Un livre instructif, cela va sans dire.
Iocasta HUPPEN, Poésie brève d’influence japonaise, Atelier d’écriture et poèmes choisis, L’Harmattan, 2019, 136p., 14,50€.