VERS UNE CINÉTHÈQUE IDÉALE : INTRODUCTION

VERS UNE CINÉTHÈQUE IDÉALE

Un projet de Ciné-Phil RW, alias Philippe Remy-Wilkin,

soutenu puissamment par une équipe de contre-pointeurs :

Nausicaa Dewez, Krisztina Kovacs, Daniel Mangano, Julien-Paul Remy et d’autres, plus ponctuellement.

Set design for 'The Cabinet of Dr. Caligari', 1920. (avec images ...

 

INTRODUCTION

 

Une Cinéthèque idéale ?

Le projet, ambitieux, présente divers aspects.

Le projet initial est d’offrir à des aspirants-cinéphiles de tout âge une liste de 100 films qui serviront de socle/fondations on the road to/vers une cinéthèque idéale, soit les moyens de se construire assez rapidement un background passionnant, la possibilité d’ouvrir des sillons contrastés pouvant assouvir des appétits et en susciter, développer l’esprit critique et l’empathie.

Il n’est pas question de revendiquer LA liste des 100 meilleurs films de l’Histoire du cinéma, trop de paramètres subjectifs intervenant, nos limites aussi, l’impossibilité d’absorber l’intégralité du cinéma mondial de tous les temps. Nous avons veillé à constituer UNE liste qui croisera une subjectivité nourrie avec une dimension relativement objective. Autrement dit, nous avons voulu conjuguer pour chacun des films retenus un rapport d’intimité et un degré de reconnaissance extérieure. Les classant par décennie. Contrepointant les listes élues avec nos coups de cœur, ceux de la critique universelle, l’apport fondamental d’équipiers, des collègues/amis mariant cinéphilie et talent littéraire. Cherchant à diversifier, équilibrer en évitant d’être débordé par la passion d’un metteur en scène, d’une époque, d’une culture.

Dans un deuxième temps, j’ai décidé d’inscrire ces films dans les décennies qui les ont vus éclore. Dans un troisième, vu la qualité de mes équipiers, je leur ai octroyé un espace de réalisation plus conséquent.

 

En clair ?

Le projet/feuilleton Vers une Cinéthèque idéale combinera trois approches, trois sous-feuilletons :

 

. 12 étapes/épisodes* passeront en revue plus de 120 ans d’Histoire du Cinéma, décennie par décennie ;

. des dizaines d’articles/analyses seront consacrés aux 100 films élus** dans notre Top 100, le plus souvent choraux (duos, trios, quatuors de rédacteurs en dialogue).

. des articles offriront une version OFF, soit des coups de cœur des contre-pointeurs hors Top 100.

 

En amont de ce feuilleton sur l’Histoire du Cinéma, il y a la vision de milliers de films mais, aussi, l’étude ou la guidance des listes les plus réputées du landerneau cinéphilique : les Top 100 de l’AFI (American Film Institute), qui ont déjà deux éditions, en 1998 et 2007 ; le Top 100 des Cahiers du Cinéma (2007), etc.

Des listes remarquables mais partielles/partiales : l’AFI n’envisage que le cinéma américain, quitte à annexer des chefs-d’œuvre étrangers réalisés avec des dollars américains, l’angle étant plus à la dimension sociologique (choix de films ayant marqué l’imaginaire du peuple US) ; les Cahiers présentent des dérives franchouillardes ou snobinardes. Notre essai s’en trouve légitimé. D’autant que l’addition des subjectivités des membres de l’équipe, comme le souligne Nausicaa Dewez, concourt aussi à l’objectivité de nos classements.

 

L’équipe ? Mixte et transgénérationnelle. A mes côtés, Nausicaa Dewez et Krisztina Kovacs, Daniel Mangano et Julien-Paul Remy formeront le premier cercle concentrique. D’autres interventions seront ponctuelles.

 

Au frontispice du projet, cette tirade, belle et tragique, de Serge Daney, transmise par Thierry Van Wayenbergh, un ami critique de cinéma qui interviendra dans notre projet :

 

« (…) le cinéma disparaît, et peut-être depuis très longtemps. Il disparaît en tant qu’art, passion, lieu de débat et tout simplement en termes de fréquentation de salles. Je ne m’étais jamais posé la question auparavant. Quand on était de jeunes cinéphiles, les histoires de crise du cinéma, ça n’intéressait que les adultes. Et la crise, c’était un mot positif à l’époque. C’était bien, la crise. Mais (…) en 1980 (…) j’ai tout de même compris qu’un cran d’arrêt se mettait en place. Que ce que l’on augurait depuis longtemps allait finir par se produire. Qu’il y aurait moins de public, et un public plus homogène, donc moins intéressant en tant que tel. Je suis alors entré dans une sorte de deuil, encore assez confortable à l’époque, où je me suis dit “Profitons-en pour faire le rappel des beautés.” (…) »

 

La consommation, cette hideur, nous a englués, notre dignité consiste à résister. Hic et nunc !

 

NB : Le titre ? Cinéthèque, sur le modèle BDthèque, me paraît plus dynamique et actuel qu’un Cinémathèque trop connoté.

 

Ciné-Phil RW

 

* Nous avons achevé une première mouture sur la plateforme culturelle Karoo, Les Belles Phrases offriront une version rénovée, plus développée.

** Quelques essais ont été réalisés/mis en ligne sur Karoo : critiques en solo, formules dialectiques et chorales (sous la forme d’échanges entre cinéphiles), plus alertes et conviviales. Nous en avons tiré d’utiles enseignements, une méthodologie pour la concrétisation de ce sous-feuilleton.

 

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