Le Square de Rudy RICCIOTTI

vlcsnap-2012-09-28-17h19m03s41-238x135.pngRudy RICCIOTTI est un enfant de la Méditerranée. Sanguin, romantique, obsessionnel, architecte du béton, des formes féminines en guerre contre le banal et le minimalisme ambiant, il milite pour les emplois et les ressources territorialisés dans le respect des ouvriers du bâtiment qui lui ont plus appris que les écoles d’ingénieur et d’architecture. Il découvre la culture et l’érotisme (la Baigneuse d’Ingres avec une loupe) par les timbres-poste.

Un beau portrait dans le cadre de l’émission d’Arte sur les lieux de 2 de ses créations: le pavillon des Arts de l’Islam au Louvre et le Mucem de Marseille, le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. 

A découvrir pendant quelques jours sur Arte.tv

http://videos.arte.tv/fr/videos/square–6952568.html

Présentation de l’émission, extraits, séance photo, playlist:

http://www.arte.tv/fr/rudy-ricciotti-demolit-le-banal/6953150,CmC=6953152.html

Agnès Varda de-ci de-là

images?q=tbn:ANd9GcTLySLw3WoAH1CXzpYK5luspVMUzeWZ9TnQpeY7lFLQDIRHOkNatA« Agnès de ci de là Varda est une série de chroniques, filmées par Agnès Varda avec une petite caméra au cours des deux dernières années à l’occasion de ses voyages, et commentées par elle.

La cinéaste a longé des fleuves inconnus, filmé des élagueurs d’amendoeiras à Copacabana, exploré des lieux oubliés comme les Watts Towers à Los Angeles ou une friche artistique sur une terrasse à Saint-Pétersbourg…
Son projet ? Filmer la vie et l’art contemporain là où il se trouve (musées, expositions, biennales), en donnant la parole à des artistes comme Soulages, Boltanski, Messager, Barcelo, Pierrick Sorin ou bien à d’autres comme Monsieur Bouton de Lyon, ou Kikie Crêvecoeur de Bruxelles.
Croisés en route, Manuel de Oliveira improvise une danse au Portugal et Carlos Reygadas évoque ses parties de foot au Mexique…
Des carnets de voyages dans lesquels Agnès Varda se livre entre deux entretiens, avant d’assembler, de façon originale, sa récolte d’images et d’impressions. Un cinéma plein de fantaisie, d’humour et de talent, de-ci de-là. »

Le cinquième épisode est diffusé ce vendredi soir sur Arte à 22h 25.

http://www.arte.tv/fr/4309394,CmC=4265808.html

Agnès Varda est née en 1928 à Ixelles. Elle tient aussi un blog qui annonce « des infos, des surprises, des photos, des bêtises ».

http://agnesvarda.blogspot.com/

La photo la plus chère du monde

?modified_at=1320925080&width=460

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rhein II d’Andreas Gursky

 

« En mai 2011, Cindy Sherman avait vendu la photo la plus chère de l’histoire avec son Sans titre#96, parti pour 3,89 millions de dollars (2,4 millions d’euros). Mardi, chez Christie’s à New-York, Rhein II d’Andreas Gursky s’est vendue à 4,3 millions de dollars (3,1 millions d’euros). La photographie, qui represénte les rives du Rhin, réalisée en 1999, avait été exposée au Musée d’art moderne de New-York (MOMA), ainsi qu’à Munich et à Melbourne.

Le cliché avait été estimé entre 2,5 et 3,5 millions de dollars, des sommes inférieurs à son prix d’acquisition. Andreas Gurksy, photographe allemand du vertige et de la répétition a maintenant produit deux des trois photographies les plus chères de l’histoire: 99 Cent II Diptych, un cliché de 2001 a été adjugé pour 3,3 millions de dollars dans une vente aux enchères de Sotheby’s le 7 février 2007 à Londres .

L’identité de l’acquéreur n’a pas été révélée. » Sur Libération.fr

Annette Messager – pudique et publique

images?q=tbn:ANd9GcRVirJolSlLIxzsjwokRXTv3kKWl0rkOvnT-a0NeivTxzzGUjMJBAUn documentaire de HEINZ PETER SCHWERFEL
Durée : 52 minutes

Le résumé

« Depuis le début des années 70, Annette Messager explore les régions secrètes et nocturnes de l’identité sexuelle, la difficulté et la liberté d’être femme dans un monde d’hommes.

Ce documentaire part à la rencontre de cette artiste femme au-delà du féminisme, hier ignorée, aujourd’hui mondialement reconnue et encensée par les critiques et par le public.

Il retrace sa carrière et les thèmes autour desquels elle a construit son oeuvre : le corps, la monstruosité, la parole…

Véritable labyrinthe d’idées et de formes, ce film, à la première personne, revient sur ce travail unique, à la fois enchanteur, grimaçant et provocant… »

A voir sur le site de France5 jusque ce vendredi 21 janvier à 20 h 35:

http://documentaires.france5.fr/documentaires/empreintes/annette-messager-pudique-et-publique

Andy Warhol n’est pas un grand artiste / Hector Obalk

41N632BGBDL._SL500_AA300_.jpgArt ou intox?

Hector Obalk fait une entrée fracassante et contestée dans le monde de la critique d’art en signant en 1990 et l’âge de 29 ans cet essai d’un genre nouveau dans lequel, et dans la perspective d’une théorie de l’argumentation esthétique, il apporte des arguments à sa thèse : Andy Warhol n’est pas un grand artiste. A la suite de cet ouvrage, nombre de revues refusèrent ses articles parce que le titre de son ouvrage sous entendait : comme de nombreux critiques le pensent.

Comme l’explique l’auteur dans la préface à la nouvelle édition parue chez Champs Flammarion, dans les cinq premiers chapitres, il suit à la trace le parcours de Warhol qui, de publicitaire à la mode, devint, pour certains, un des artistes majeurs de la seconde moitié du XXème siècle. Il montre par le menu que Warhol a conçu ses oeuvres comme un concepteur-rédacteur d’une agence de pub. Ce n’est qu’au dernier chapitre qu’Obalk livre ses conclusions en tenant à préciser que démontrer sa thèse est toutefois impossible, les règles de l’art n’étant pas tout à fait définissables dans les termes de la logique.
Pour Obalk, et selon la définition du ready made définie par Breton à partir des réalisations de Duchamp (« un objet ordinaire élevé à la dignité d’oeuvre d’art par le simple choix de l’artiste »), Warhol n’a fait que pointer, mettre en avant, des travaux préexistants comme les boîtes de tampons à récurer Brillo (dont l’identité visuelle était le fait d’un peintre expressionniste abstrait, James Harvey, qui intenta d’ailleurs un procès à Warhol), des boîtes de soupe Campbell (dont le design préexistait depuis 1898), de nombreuses photos de presse, dont celle de Marilyn (due à Gene Korman), souvent recadrées et retouchées. Pour avoir créer par l’empilement et la répétition immodérée des images (cela ne produisant, pour Obalk, que des effets visuels) ainsi que par la technique inédite de la photosérigraphie un genre artistique nouveau ou avoir posé des questions sur l’essence de l’art (une mauvaise peinture, signale l’auteur, en provoque pareillement), Warhol n’ est pas pour autant un grand artiste car ses oeuvres (dans leur grande majorité) ne créent « aucune ambiguïté ou contradiction magnifique » : les boîtes de Campbell’s soup «ne sont que des boîtes de soupe.»
Obalk dresse un schéma remarquable de l’idéologie warholienne dans la partie la plus intéressante du livre du point de vue de l’analyse idéelle de l’oeuvre; un schéma basé sur des triangulations parmi lesquelles : Société de spectacle / Matérialisme de l’existence / Société de consommation, Paradis / Enfer /terre ou encore celui formé sur les oeuvres-clés : Marilyn/Campbell/ Disaster (les photos trash).

On trouve aussi quantité de propos de Warhol:
« Je ne veux pas être trop mêlé aux autres… Je n’aime pas toucher les choses. C’est pourquoi mon oeuvre est si loin de moi-même… Il n’y a en fait rien à comprendre dans mon travail… C’est vrai que je n’ai rien à dire… J’approuve ce que chacun fait… Ca doit être bien parce que quelqu’un a dit c’est bien… Tous les Coca sont pareils et tous les Coca sont bons… L’argent est ce que j’aime le plus au monde….. J’ai toujours été un artiste commercial… Le cinéma rend les émotions si fortes et si vraies que quand quelque chose vous arrive réellement vous ne ressentez rien… J’ai toujours pensé que la quantité était la meilleure jauge de tout… La seule manière d’écrire est de raconter ce qui arrive sans donner son opinion…Quand vous revoyez tout le temps la même image atroce ça ne vous fait plus aucun effet. »
Même si Obalk reconnaît une cohérence entre les déclarations de Warhol et la thématique de son iconologie, cela assimile son oeuvre à une construction idéelle, c’est-à-dire à une conception de concepteur -rédacteur seulement.
« Ainsi si nous avons comparé la segmentation des compétences warholiennes à celles des différents auteurs d’une création publicitaire, ce n’est pas pour tirer profit d’un dénigrement communément admis de la publicité, du commerce ou du vedettariat, relevant de la même division du travail et des mêmes structures créatives que celles de l’industrie publicitaire, jouissant alors tout naturellement des mêmes avantages – adoucissement des affres de la création, présence sécurisante d’une concept directeur, efficacité des effets de séduction… – qui sont autant de faiblesses pour une œuvre.
Et s’il est vrai que, pour cette raison seulement, la publicité n’est pas un grand art, celui dont l’œuvre peint obéit à la même atomisation des tâches qui régit la création publicitaire ne saurait être un grand artiste. »

Enfin dans un chapitre supplémentaire, Obalk expose l’argument du paradoxe en art. Il montre à travers des exemples tirés de la fortune critique de Warhol que les caractères les plus souvent relevés sont « impersonnel», « anesthésiant », « stéréotypé», « insensible », « factice »… Mais après ces premières remarques, la critique s’emploie en général à montrer que la superficialité ou l’insignifance de l’art de Warhol n’en sont pas.
« La critique ne pourrait pas non plus reprocher à Warhol ce qu’il revendiquait, ce qui serait trop bête. Alors que oui, les tableaux de chaises électriques sont tragiques, les tableaux de soupe sont mécaniques, mais, hélas, on s’y attendait. »
Obalk souligne que la critique d’art relève souvent d’un exercice dialectique, soumis à des paradoxes(tel que celui qu’il met en évidence), alors qu’elle devrait avant tout consister à ressentir les oeuvres. Il observe que la savoir-faire de l’artiste traditionnel est devenu, dans l’art contemporain, un savoir-choisir. Et fait remarquer que le jugement esthétique doit prévaloir sur l’argument critique car, pour faire court, on forme son jugement alors qu’on ne peut que recevoir un sentiment. E.A.

 

Hector Obalk, en 1990, s’explique face à Ardisson, dans Lunettes noires pour une nuit

blanche

http://www.ina.fr/ardisson/lunettes-noires-pour-nuits-blanches/video/I08167881/interview-verite-hector-obalk.fr.html

On retrouve Hector Obalk dans l’émission Grand’ Art sur Arte du 17 octobre au 28 novembre 2010 où il nous raconte à sa façon les peintres (Ingres, Titien, Lucian Freud…) et leurs oeuvres:

http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/Grand-Art/2469020.html


 

L’appel du 18 juin typographié

« C’est dans le cadre d’un projet multimédia pour son Master de l’Université de Rennes que Richard Simon a réalisé cette mise en scène en typographie animée de l’appel du 22 juin 1940 du Général de Gaulle. Appel qui, au contraire de celui du 18 juin, a bien été archivé.

Emu par ce texte, Richard Simon a tout d’abord «travaillé sur papier afin de réfléchir sur chaque mot de ce discours, et voir comment [il] pourrait les organiser dans l’espace, afin d’en faire ressortir toute sa force, et surtout avec le soucis de ne dénaturer en aucun le propos». Des heures de boulot sur le logiciel After Affects, et voilà le résultat pour une commémoration tout sauf plombante. » Source: Libé.fr

 

Des 18 juin à la pelle! (sur le blog de Pierre Assouline)

http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/06/18/des-18-juin-a-la-pelle/#comments

Que reste-t-il de De Gaulle en 2010? (sur LesInrocks.com):

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/46086/date/2010-06-20/article/de-gaulle-bouffe/