UNE GRANDE CHAÎNE DE MAISONS D’EDITION FRANCHISE SES BOUTIQUES : ÉMOI DANS LE SECTEUR DE LA GRANDE DISTRIBUTION LITTERAIRE

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Une grande chaîne de maisons d’édition va franchiser ses boutiques sur tout le territoire.

L’annonce a fait en ce printemps des poètes blafard l’effet d’un spray anti-allergènes puissant. Malgré l’émoi suscité dans le secteur de la grande distribution littéraire et chez le personnel déjà mis sous pression depuis plusieurs mois, le CIO de l’entreprise a déclaré que la décision du CA était sans appel.

Les points de vente franchisés seront repris par des lecteurs indépendants et des critiques littéraire sans journaux fixes. Les attaché(e)s de presse seront pris(e)s en charge par une cellule de reconversion qui les dirigera vers la communication politique ou le secteur du prêt-à-lire.

La ministre de la Culture a pris acte de la décision et exprimé de vifs regrets à l’attention des membres du personnel et des consommateurs de livres à qualité réduite.

Seul espoir dans cette débâcle éditoriale, pour les syndicats des travailleurs du texte, Nora C. Clar, la présidente (qui officie sous pseudo) de l’Association des Poètes nationaux a déclaré qu’elle mettrait le point à l’ordre du jour de la réunion bisannuelle.

Conséquence de cette franchisation qui touche un secteur déjà fragilisé par la pandémie, la guerre en Ukraine et une vague de complotisme sans précédent, des milliers d’auteur(e)s devront se contenter de leurs publications sur le net ou en autopublication avec le risque de se faire railler voire caillasser par les dernier(e)s écrivain(e)s encore publié(e)s, lors de salons du livre sacrificiels.

Des manifestations auront lieu dans la capitale régionale du livre pendant toute la durée de la prochaine Foire pour alerter le milieu littéraire, dans le but de provoquer un sursaut de nos élu(e)s sur cette question culturelle sensible qui, sinon, risque, à terme, de mettre tout un secteur sur la faille et même dans le trou.   

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INCROYABLES TRANSFORMATIONS LITTÉRAIRES, LA NOUVELLE EMISSION !

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La très compassée Grande Librairie où des écrivains se donnent rendez-vous sur un canapé devant un parterre de faux livres et sous le jeu des questions d’un animateur sous Prozac a fait son temps il y a des siècles. (Depuis, il y a eu Apostrophes qui a amélioré le concept avec un public en chair et en os et un animateur jovial et irremplaçable.)

Il manquait une émission littéraire populaire à la hauteur de l’attente du public.

Sur le modèle de l’émission de relooking des personnes défavorisées par le sort, trois experts des Lettres redonneront de l’allant à des textes fatigués, non aboutis ou vite expédiés chez l’imprimeur par des écrivains ou éditeurs pressés.

Un premier état du texte sera lu sans qu’on comprenne un traître mot par l’auteur(e) à la diction approximative. On y suivra sur écran les fautes d’orthographe ou de syntaxe que le correcteur amateur aura laissé passer ou aura, ça arrive, ajoutées.

Une séquence, fort attendue, relèvera, avec des rires préenregistrés, les clichés dans le genre duquel l’écrivain(e) a choisi de s’exprimer. Une autre séquence présentera brièvement des classiques de la littérature qui auront, cent fois au moins, dépassé la durée de vie moyenne d’un recueil (10 semaines) ou d’un roman (10 mois).

Puis, le travail de relooking se fera par l’entremise de trois experts, un critique rétamé, un éditeur retraité, et un coach littéraire (ancien attaché de presse du show-read) qui s’attachera, lui, à faire s’exprimer l’auteur devant un public, à la façon de feu Yann d’Ormesson ou de fiel Jean Moix.

On verra l’auteur(e) assister médusé aux étapes de la transformation de son texte quelconque en un texte brillant, suscitant désormais l’intérêt, hors des réseaux sociaux et des cercles d’ami(e)s.

Enfin, un poète-performer-chroniqueur-de-radio-télévision dira, avec le rythme, le détachement et l’air sérieux qu’il convient, le texte revu, retendu, rewrité, rebooké.

L’auteur(e) pourra ensuite faire réimprimer son texte, sans passer par la case édition ni par ses contacts chroniqueur/euses, avec un blurb Lu à Incroyables transformations littéraires !, pour qu’il augmente d’environ 20% le nombre moyen de ses lecteurs (de 80 lecteurs, il passera à 96) et se fasse remarquer sur les salons littéraires du monde francophone entier.

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UNE ASSOCIATION D’ÉDITEURS S’EN PREND À UN NON-ÉCRIVAIN

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Ce soir, à 17 heures, dans une rue non soumise à l’activité carnavalesque de la bonne ville de *, un homme a été pris à partie et molesté par une association d’éditeurs masqués, de retour de la réunion hebdomadaire de leur cercle.

La victime se nomme Xavier Y. Après un brillant doctorat en pataphysique avec une thèse sur l’influence (par anticipation) de l’Oulipo sur le dernier vers de l’ode à Albert Rajji de Jean-Baptiste Ubu, Xavier a fait une belle carrière de fonctionnaire au Ministère des Emplois Latents.

Fort de ses diplômes et de sa qualification de lecteur émérite de sa ville, remise par le Centre Surréaliste Universitaire local, il a lu, Post-it à la main, toutes les publications passées et actuelles. Xavier Y. ne s’est jamais accordé le droit d’écrire un ouvrage qui ne ferait en rien bouger les lignes de la littérature. Puis, Xavier, qui a une âme d’écolo (sa mère l’a abandonné à sa naissance au pied d’un séquoia nain) renâcle à gâcher du papier précieux.

Victime d’une commotion cérébrale et de la perte d’un doigt d’honneur, monsieur Y., qui a tenu à garder l’anonymat et auquel nous donnons ici un prénom et une lettre d’emprunt, a signalé la violence des faits et paroles des présumés coupables du délit.

Les treize hommes et la femme [la parité n’est pas respectée dans la société éditoriale de la bonne ville carnavalesque de *] ont commencé par lui faire une clé de bras, puis, ils se sont assis sur son visage avant de le rouer de livres en lui criant, d’une haleine avinée : Pourquoi n’écris-tu pas  enf… ?, Quand vas-tu, enc…, te décider à nous adresser un manuscrit ?…Mais tu te prends pour qui, face de m… ! Tu veux qu’on crève ou quoi, fils de p… ? et autres amabilités du même acabit.

Ces propos, s’ils sont avérés par l’enquête, pourraient même affecter un gille de retour de son Mardi gras de lancer d’agrumes.

Les présumés coupables nient en bloc et l’affaire risque bien d’en rester là car le chef de la police, les agents, le personnel administratif et le bourgmestre sont des écrivains, de même que toute la population de la bonne ville carnavalesque de ¨* faisant partie du patrimoine universel de Lu Nescroc.

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UNE ASSOCIATION DE LECTEURS EN COLÈRE CONTRE LES ERREURS ÉDITORIALES



Chaque année, on dénombre pour la seule francophonie environ 2500 erreurs éditoriales. C’est beaucoup trop, estime Elvire Litoux, la présidente de l’Association des Lecteurs Francophones, qui cite des cas de grave dépression chez des lecteurs, et, même, le suicide collectif d’un groupe de lecture monégasque, ayant été victimes de plusieurs erreurs éditoriales. Et combien d’auteurs et d’éditeurs restés impunis.

Même une médication de livres classiques à forte dose et de l’ASMR à base de bruits de tournage de pages n’a pas pu récupérer les malheureux : ils sont devenus commentateurs de twitterature et de facebookerature.

Il faut toutefois tempérer ce chiffre par région, a précisé Elvire Litoux. Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, cela touche au plus trois publications.

La présidente signale, sans citer les éditeurs et auteurs ripoux, les trop nombreux cas où le produit ne correspond pas à sa qualification, à la liste des ingrédients mentionnés en quatrième de couverture, sans compter le nombre des photos d’auteurs périmées (datant parfois d’un temps où ils ne pensaient pas encore à écrire).  

Ainsi, madame Litoux et les membres de son comité d’éthique ont pu observer dans les livres ou recueils incriminés des poèmes sans poésie, des phrases rebattues cataloguées aphorismes d’origine contrôlée, des scènes de ménage et de balai sans dramaturgie, des thrillers sans leurre ni pétoche, des contes light lourds, des essais sans idées, des polars wallons sans gilles ni bières trappistes, des livres humoristiques à pleurer, des romans de littérature générale sans général ni même un caporal chef à la commande, des textes oulipiens sans potentiel, des contes animaliers bêtes et bêlants, des sonnets sans sonnette, des haïkus sans kigo, jusqu’à des pantoums sans un idiome malais.  

Contacté par nos soins, Robert Frédéric, le nouveau ministre de la multilibéralité littéraire (en circuit court), s’est dit ému par l’ampleur de la situation, qu’il découvrait. Trois publications malheureuses, c’est beaucoup plus que ce qu’un internaute abreuvé de posts festifs, de photos de ses proches sur la route des vacances ou en train de lire dans un plat de nourriture pour cosmonaute belge l’avenir de la littérature astronomique, peut supporter.

Le ministre a ensuite  improvisé (il a été président de la ligue d’improvisation politique) un paquet de mesures qu’il fera voter à l’assemblée par son groupe folklorique.

Un groupe d’experts indépendants par genre littéraire sera mis sur pied, a-t-il déclaré. Tout texte en vue d’être publié devra obtenir leur approbation. Les éditeurs et directeurs de collection agréés seront de plus tenus à un programme de formation continue sur la littérature, de ses origines à nos tablettes et mobiles, donné par des lecteurs avisés, à La Fabrique des Métiers, l’opérateur de formation de référence en francophonie.

Les ateliers d’écriture seront mieux contrôlés afin qu’aucun livre paria ne soit utilisé à des fins de (ré)création littéraire.

Tout critique pris la main de le sac de la corruption recevra un double lot de livres à recenser dans un temps deux fois plus court sans compter que ses émoluments seront divisés par quatre.

Grâce à ces mesures, Robert Frédéric espère bien que les erreurs éditoriales ne seront plus qu’un vilain souvenir et que la littérature francophone belge ne se verra plus entachée d’aucune irrégularité. 

Après l’interview, le ministre a invité par texto Elvire Litoux à le rejoindre pour la soirée spéciale organisée par son cousin André, en présence du nouveau bureau politique du parlement wallon et du secrétaire général, dans un prestigieux restaurant gastronomique de la capitale wallonne en présence d’un DJ régionalement connu pour fêter l’An neuf, lavé de toutes les erreurs passées.

 

CAROLINE DÉSIR PRÉSENTE LE PREMIER CORPS D’ENSEIGNANTS VOLONTAIRES EN COMMUNAUTE FRANÇAISE


On connaît les difficultés des directeurs d’établissement pour s’approvisionner en enseignants tout au long de l’année scolaire.

Le service d’Etudes et de Réflexion dépendant du ministère de l’Education de la Communauté française, réputé dans le monde éducatif international, a une fois de plus innové en créant le concept d’enseignant volontaire qui sera opérationnel dès le 1er novembre 2022.

Comme le pompier volontaire, ou le policier volontaire, appelés pour prêter main forte contre un incendie ou un citoyen lambda franchissant une ligne blanche continue, l’enseignant volontaire, par ailleurs ministre de l’emploi, apprenti boucher, boulanger en proie à des difficulté de paiement de sa facture d’énergie, ingénieur de ponts et chaussées, fabricant de pellets…, pourra être appelé en cas de carence éducative auprès d’un des nombreux opérateurs de formation des régions concernées.

Il sera disponible à toute heure du jour, de 8 h du matin à 21 h du soir, car il pourra aussi intervenir dans cette spécificité francophone belge que sont les cours de promotion sociale et, il va sans dire, dans toutes les matières figurant dans l’ensemble des programmes éducatifs de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les syndicats d’enseignants ont bien sûr applaudi à l’unanimité cette mesure qui contribuera largement à un système d’enseignement d’excellence et concurrentiel sur le marché européen. Ils ont rappelé leur soutien à Caroline Désir et au parti progressiste qu’elle incarne si bien.


LA NASA ÉCHOUE À DEVIER LA TRAJECTOIRE D’UN HOMME POLITIQUE EN VUE


Le projet de cet homme politique providentiel avait été élaboré dans les laboratoires d’essai d’un important parti, sur le modèle d’un homme politique d’une région voisine, puis, le produit avait été propulsé avec toute la science du marketing politique aux sommets de l’appareil de parti, passant outre, c’était plus sûr, la case des élections.

Mais le produit fini ne possédait pas toutes les caractéristiques de son modèle, peu s’en faut. Il manquait du brillant et de l’acuité de l’original. On s’apercevait, de plus, qu’à l’usage, dans des conditions extrêmes de fatigue, il se grippait, perdait son self-control, se laissait aller à des diatribes et déclarations non en accord avec sa fonction. Il laissait même entendre qu’il aurait pu faire une carrière plus rapide et mieux rémunérée dans la sphère privée.

C’était plus que ce que ses concepteurs au service du bien public pour eux-mêmes ou leurs proches ne pouvaient supporter. Il fallait se résoudre à l’inévitable constat : le produit fabriqué ne répondait pas au cahier des charges et, à défaut de pouvoir le détruire (ce qui aurait affecté une partie de son public qui s’était fait, comme toujours, à ce produit de substitution), il fallait arrêter sa folle trajectoire.

C’est alors que le parti fabriquant fit appel à la NASA (Nationale Agence de Secours Autocratique), pour dévier les hommes et femmes politiques encombrants. Devenus déviants, ils n’avaient pour seule option que de s’évanouir dans la nature d’un citoyen ordinaire voué à l’extrême taxation et aux élections obligatoires.

Mais, cette fois, malgré tout leur savoir-faire, les technocrates du parti missionnés en région défavorisée, décaterpillarisée depuis longtemps, ne purent rien faire pour dérouter cet homme politique parvenu trop haut qui bientôt devint chef de son parti, premier ministre puis ministre-président et fit alors, comme il se doit, augmenter les dotations de cet organisme réputé afin de le rendre désormais infaillible quand il s’agirait d’arrêter les prétendants au poste suprême.


LE CLIENT D’UNE LIBRAIRIE RETIRE D’UN RAYONNAGE UN LIVRE PÉRIMÉ


Tandis qu’une équipe de la télé locale s’affairait autour de la cheffe du rayon littérature de la librairie La Plume au ventre de la ville de C* pour un sujet autour de la rentrée littéraire afin de savoir qui de Despentes ou Nothomb avait vendu le plus de livres, la libraire attire l’attention de l’équipe de presse sur un fait insolite : un lecteur sortait d’un rayonnage un livre dont la date de péremption était dépassée depuis trois jours !

Immédiatement, le journaliste tend son micro au client pris sur le fait pour dire ce qui a motivé son geste : Mais le bouquin était resté parmi les nouveautés !, s’excuse l’homme.
Marrie, la cheffe de rayon reconnaît son erreur cependant le client remet le livre où il l’a trouvé. « Après six mois, plus personne ne s’intéresse aux livres ; parfois, c’est après trois semaines« , confie la libraire. Et d’ajouter : « J’aurais dû l’enlever voici une semaine et le renvoyer à l’éditeur. Il faut être vigilant car l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Littéraire effectue des contrôles stricts afin d’éviter qu’un lecteur ne prenne goût à la littérature passée et ne se tourne plus vers les classiques que la littérature allégée, de consommations courante… »

Contacté par téléphone, l’éditeur a éprouvé du mal à reconnaître de quel livre il s’agissait:

« Il faut me comprendre, je suis harcelé par de plus en plus d’auteur(e)s et je sors de dix à quinze livres par jour sans réussir à satisfaire toutes les demandes même avec les subsides octroyés par le Fonds des Lettres régional. »
L’homme, à la voix fatiguée, auditivement proche du burn-out, a promis de prendre dix ans de vacances après la proclamation des prix d’automne.


LES LEGOLISÉS : UN NOUVEAU PARTI CONSTRUCTIF


Un nouveau parti vient de voir le jour, dans la foulée de la signature d’un protocole d’accord entre Legoland et les autorités wallonnes.


Le nom et le slogan ont été trouvés cent fois plus vite que ceux des Engagés.

Il consistera, pour faire bref (chaque mot coûte), en une addition/coordination des propositions/briques de chaque nouveau membre. Une sorte de parti maçon !

Il se situe sur l’échiquier politique carolo entre C+, le PS et Ecolo, en un lieu que les détenteurs des GPS politiques les plus perfectionnés peinent encore à définir exactement.

Le nom du créateur du parti est connu, c’est Dermine. Son prénom l’est moins, Bernhard. Thomas et Bernhard sont frères jumeaux. Bernard était-il resté dans l’ombre de son frangin ? Pas tout à fait. C’est lui, en fait, qu’on voit lors du dernier voyage royal au Congo, sur les images qui ont fait le tour de l’Afrique et de la Belgique cependant que le secrétaire d’Etat participait à un safari privé à l’intérieur du pays.

Après une vive discussion entre les frères, où Bernhard réclamait plus de visibilité, ce dernier a finalement décidé de participer à sa manière à la relance de la vie démocratique de sa ville.

Dans un message privé, le roi Philippe s’est félicité pour les Carolos de la naissance de ce nouveau parti constructif.


UNE MAISON D’ÉDITION A FAIT L’OBJET D’UNE CYBERATTAQUE


Une maison d’édition a fait l’objet d’une cyberattaque.

L’information nous a été transmise via le bouton orange (non purulent) au front du rédacteur en chef de notre journal par le chauffeur de la maison d’édition.

Après une rapide enquête de notre correspondant local, il s’avère que le piratage informatique est le fait de l’auteur fétiche de la maison, dont le rythme de publication venait d’être sensiblement réduit.

Depuis cette annonce, s’est confié le chauffeur (qui est un auteur maison), les relations entre l’éditeur et son auteur s’étaient détériorées. Après de vives discussions au cours desquelles des mots d’oiseau ont été échangés (Editeur de m..., Auteur de mes c…), l’écrivain avait été surpris à crever les pneus de la Porsche Cayenne de l’éditeur. L’homme avait déjà essayé de couper l’arrivée de nouveaux manuscrits sur l’email de la victime. Il envisageait une action de plus grande ampleur à la veille de la rentrée littéraire, ce qui aurait conduit à terme l’éditeur à troquer sa Porsche d’occasion contre une Toyota Yaris 2 portes neuve (sans hayon).

L’éditeur et son agresseur ont été pris en charge par la cellule de résolution des conflits du Fonds des Lettres. Selon les infos glanées auprès du juge chargé de l’enquête (qui est un auteur maison), l’agresseur devra suivre un stage à la Maison de la poésie la plus proche. Il s’occupera des poètes refusé(e)s en leur accordant tout le soutien dont il est (parfois) capable. Il suivra aussi un stage de mécanique automobile à l’Ecole de commotion sociale la plus proche afin de procéder à l’entretien régulier du véhicule éditorial. Il s’est aussi engagé à remplacer le chaufeur durant ses congés annuels.

De son côté (droit), l’éditeur a annoncé qu’il reverrait légèrement à la hausse le rythme de publication de son auteur fétiche auquel il tient à garder toute sa confiance. Le Fonds des Lettres, via sa présidente (qui est une autrice maison), a tenu à signaler l’excellent travail de soutien et de coordination de ses équipes sur le terrain.


GEORGES-LOUIS BOUCHEZ DEVRA SUIVRE UN PROGRAMME DE DEZEMMOURISATION

Georges-Louis Bouchez à Jeudi en Prime : le rôle d'un parti n'est pas  d'être le porte-parole du gouvernement

Sous la pression de l’aile ultragauche du MR (proche de l’extrême droite du PTB), menée par l’ancien trotskyste Denis Ducarme, suite aux propos de Georges-Louis Bouchez sur la constance dans les idées de l’homme non politique Eric Zemmour face à la versatilité – toute féminine ? – d’une Valérie Pécresse, le fougueux montois devra suivre un programme de dézemmourization s’il veut rester à la tête de son parti.

Malgré l’intervention de Richard Miller, sorti de sa retraite par les trois mousquetaires Michel, pour assouplir la sanction de leur champion, Georges-Louis Bouchez subira, de plus, une série d’électrochocs censés, outre le faire revenir à des valeurs libérales plus socia(b)les, le rendre inerte sur les plateaux de télévision face aux questions téléphonées (la veille de l’émission) de Pascal Vrebos.

Même si Adrien Dolimont, le nouveau ministre du du Budget, des Finances, des Aéroports, des Stations de métro, tram & autobus, des gares Calatrava et des Infrastructures sportives, a menacé de démissionner de son club de bowling si la mesure était maintenue (et elle l’a été – Adrien se mettra donc à la pétanque), la mesure la plus privative de liberté a été la fermeture du compte Twitter du plus célèbre émetteur de tweets wallons après Eden Hazard

Pour se consoler, le président du MR aura toutefois le droit de se plonger une heure par semaine dans un métavers reproduisant la Belgique de son papa, des années 60 & 70, avec des images d’archives du roi Baudoin et de la princesse Paola, du Grand Jojo des débuts et du Grand Jacques de la fin, d’Adamo et des Sunlights, de VDB et du PLP…

Gageons que, d’ici peu, le MR aura le président que Denis Ducarme et Valérie Glatigny ont rêvé, glamour et bien rasé, assagi et modéré, raisonnable et prudent, et qui ne sortirait de sa pâleur angélique que pour envoyer des glaviots bleus sur les images de son ex-modèle Éric Zemmour, le journaliste politique aux idées droites et inflexibles (qui savait tant faire pouffer Laurent Ruquier).