DANS LE NOIR d’ÉRIC LAMIROY (Coll. Crépuscule) / La lecture de GAËTAN FAUCER

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Quand Eric Lamiroy passe du côté (non pas obscur !) mais bien du côté auteur, c’est toujours pour nous surprendre.

Il nous a fait le coup à de multiples reprises, entre autres avec, Excréments et Madame Beulemans.

En effet, avec Dans le noir, la surprise nous éclaire sur quelques travers de notre quotidien. 

Même s’il est préférable de laisser au lecteur la surprise de l’histoire, le propos est cocasse et doit être lu entre les lignes ! 

La nouvelle ici présente est en adéquation parfaite avec notre temps.  

Elle entre dans la collection polar/suspens en toute quiétude… pour nous laisser, à nous, lecteurs, le soin d’éclairer notre esprit.

Inutile de vous dire que je n’en dirai pas davantage. Même si mon texte semble assez obscur, sachez que la nouvelle, elle, est très originale et peut se lire à l’aide d’une bougie ou d’une torche. Ambiance assurée !

Dans le noir est la 20ème nouvelle qui figure au palmarès de la collection Crépuscule.

L’éditeur Lamiroy s’amuse quand il devient auteur, l’espace d’une nouvelle.. .En parlant d’espace,  il y fait tout noir, là aussi !

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Eric LAMIROY, Dans le noir, Lamiroy/coll. Crépuscule, 5 €.

L’ouvrage sur le site des Editions Lamiroy

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LITTLE PARADISE de CAROLINE WLOMAINCK (Lamiroy) / La lecture de GAËTAN FAUCER

Little paradise est la première nouvelle de l’auteure, Caroline Wlomainck. Surtout connue pour sa « Madame Irma, Perles fines » complètement déjantée, ici elle change complètement de registre. L’occasion parfaite pour nous dévoiler une différente facette de son univers. Inutile de préciser que Little paradise n’est guère une histoire à l’eau de rose et que son titre est bien entendu un leurre. 

Belle performance pour cette nouvelle à deux voix (un couple raconte son quotidien, chacun de son côté, avec au centre, un petit bébé de quelques mois.) La lecture est électrique et claire à la fois, on ne s’ennuie pas une seconde…jusqu’au moment final…qui déboule comme lorsque qu’on dévale à vive allure un escalier… 

Bref, vivement d’autres histoires de l’auteure, – Madame Irma a plus d’un tour dans son sac! – on sent qu’elle peut davantage se surpasser et nous surprendre !

Bienvenue à Caroline Wlomainck, avec un W comme dans Wouaw…dans la grande famille des Opuscules.

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Caroline Wlomainck, Little paradise, coll. Opuscule, Editions Lamiroy, 5 € en format papier / 2 € en format numérique.

Little paradise sur le site des Editions Lamiroy

MADAME IRMA, PERLES FINES (Ed. Lamiroy) / La lecture de GAËTAN FAUCER

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Florilèges d’absurdités et de bêtise en tous genres. Un régal pour les yeux et les neurones. 

C’est comme un pot de marmelade ! On sait que c’est du costaud, que ce sera du lourd… on y met un petit doit, puis un deuxième et le reste suit ——> jusqu’au plaisir suprême !

Madame Irma nous fait voyager dans plusieurs univers. Installez-vous dans un siège, bien confortablement et partez à l’aventure avec elle.

La marmelade devient alors un entremets succulent que l’on lèche avec délicatesse, page après page. 

L’auteure est une comique comme je les aime. C’est-à-dire : de l’humour, beaucoup d’absurdité et des réflexions à souhait.

Le concentré parfait pour les amateurs d’humour non politiquement correct. Ouvrage à glisser dans des mains intelligentes (il y en a encore !). 

On raconte qu’un deuxième opus est sur le point de paraître. Quelque part, vers février…mais chut, je n’ai rien dit !

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Madame Irma, Perles fines, Editions Lamiroy, coll. Kro et Madame Irma, 88 pages couleur, format 20 x 20 cm, 20 €. Editions Lamiroy 

En (sa)voir plus sur le site des Editions Lamiroy

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L’ARTICLE de Georges A. BERTRAND consacré à CHRISTIAN DOTREMONT (Lamiroy) / La lecture de Gaëtan FAUCER


Comme le relève très justement l’éditeur (Maxime Lamiroy) dans sa préface, on en apprend beaucoup sur le personnage Christian Dotremont. 

Merci à Georges A. Bertrand, l’auteur du présent Article de mettre en lumière un artiste, hélas, trop peu connu du grand public.

Outre le mouvement artistique Co.Br.A. (comprenez, Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, créé entre 1948 et 1951), le lecteur est transporté jusqu’en Laponie !

Un bel univers qui suscite la curiosité pour en apprendre davantage. Un livre intéressant qui part à la découverte d’un peintre/poète singulier et de ses fameux Logogrammes.


Christian Dotremont , à perte de souffle

L’article de Georges A. Bertrand

Editorial : Maxime Lamiroy

Illustrations : Hugues Hausman

Logogramme présent dans le livre : Christian Dotremont 

Parution le 1 décembre 2022

Prix : 4€ en version papier / 2€ en version numérique

L’ARTICLE DE Georges A. BERTRAND sur le site de vente en ligne des Editions LAMIROY, avec l’Editorial de Maxime LAMIROY

L’ARTICLE de NAUSICAA DEWEZ consacré à AMÉLIE NOTHOMB (Lamiroy) / La lecture de GAËTAN FAUCER


On retrouve dans ce récit, une agréable façon, guidée par Nausicaa Dewez, de nous embarquer à bord d’un vaisseau tout à fait original. Une aventure bien à elle à travers un prisme atypique qui nous fait découvrir autrement l’auteur de « L’hygiène de l’assassin ».

En effet, la vision proposée ici est à l’image des aventures des « Contes des mille et une nuits » : truffées d’histoires invraisemblables, d’aventures rocambolesques et de personnages aux allures tantôt grotesques, tantôt gracieuses… 

Là se situe tout le paradoxe de l’œuvre à la Dame au chapeau.

Le voyage est plaisant, on y découvre de nouvelles pistes, de nouveaux angles jusque-là noyés dans les divers «contes» de notre Shéhérazade moderne. 

Lors de cette excursion, Nausicaa incarne en même temps une excellente capitaine de bord et un guide ; le tout pour honorer une auteure tellement prolifique…

Un Article agréable et intéressant à lire (ou à dévorer). C’est beau quand une femme raconte une femme.


Nausicaa Dewez, Amélie Nothomb : Shéhérazade Père et Fille, Ed. Lamiroy, coll. L’Article, Illustration : Hugues Hausman, 4€ en version papier / 2€ en version numérique

Sur le site de l’éditeur (avec l’Editorial de Maxime Lamiroy)


TANT DE JOURS SONT VENUS SE PLACER DANS LE TEMPS, L’ARTICLE d’Eric LAMIROY consacré à Marcel PROUST, lu par Gaëtan FAUCER


La noble obstination, voire le défi, de l’auteur de cet article, qui n’est autre que l’éditeur de la maison du même nom, Eric Lamiroy, est on ne peut plus incroyable quand ce dernier nous offre à travers ce petit livre, le bonheur de (re) lire quelques passages de la célèbre fresque : « A la recherche du temps perdu », un plaisir auquel il additionne pour notre plus grande joie, l’allégresse immense de nous faire lire, sans aucune incommodité, la plus longue phrase de la littérature (exercice à exécuter à voix haute, calvaire assuré) ; certes compliqué, mais l’univers de Proust est bien représenté dans ce petit bijou de cinq mille mots, merci l’auteur, merci Marcel Proust. 

Gaëtan Faucer


Editorial : Maxime Lamiroy. Illustrations : Hugues Hausman.

Prix : 4€ en version papier / 2€ en version numérique

Pour commander L’Article d’Éric LAMIROY consacré à Marcel PROUST


MAILLE À PARTIR de Mayana LAUREN (Lamiroy) / Une lecture de Gaëtan FAUCER


Dès la première ligne, la narratrice nous annonce directement la tournure des événements. On sait que l’on ne va pas rigoler… Mais on sait aussi que l’on va aimer cette personne.

Pourquoi ? Elle tue ! Heureusement, pour notre plus grand plaisir, la littérature nous permet de le faire. En plus, quand il s’agit d’une dame qui dirige les manœuvres, le bonheur est décuplé.

Et ce n’est pas tout, elle se charge d’occire des enfoirés ! Le Graal ! Elle va même jusqu’à s’en délecter. S’il y a un petit truc qui la chiffonne, hop elle s’en débarrasse illico. Le tout avec une aisance digne d’une professionnelle.

Les femmes ! J’ai toujours dit qu’il fallait s’en méfier !

Je n’en dis pas davantage, l’histoire est prenante, l’auteure s’amuse, le lecteur se marre (jaune)…

Bref, tout le monde est content.

« Maille à partir »

Le titre ne laisse en rien prévoir une telle aventure, c’est là le secret de la narratrice.

Mayana LAUREN, un nom à ne pas oublier. L’auteure a d’autres livres à son actif, s’ils sont aussi efficaces, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Gaëtan FAUCER


« Maille à partir » de Mayana Lauren  Ed. Lamiroy, Col. Opuscules #182, 4 € / 2 € en format numérique.

L‘Opuscule de Mayana LAUREN sur le site de vente en ligne des Editons LAMIROY

POISSON d’AVRIL d’ÉRIC LAMIROY / Une lecture de Gaëtan FAUCER


Ce n’est pas la première fois que l’éditeur Éric Lamiroy passe de l’autre côté du miroir. On se souvient de la scène recréée de « Madame Beulemans« , qui était complètement anachronique et de « Once upon a time in Paris« , parodie d’un certain Quentin T…

On connaît son amusement pour cette fameuse date. L’année dernière, il nous a fait croire (aux auteurs) qu’il avait créé une nouvelle collection au sein même des Opuscules. J’ai marché… pour ne pas dire courir !

Comme quoi, quand c’est bien fait, ça fonctionne…

Ici, dans ce petit opuscule, l’auteur raconte comment il tente de piéger un ami de longue date. Ses sempiternelles espiègleries vont elles, cette fois encore, faire mouche?

À lire !

Outre la blague du jour, on y voit surtout le bel hommage d’une magnifique amitié. 

Le dessin de la couverture est de Hugues Hausman.


Poisson d’avril, Éric Lamiroy, Ed. Lamiroy, coll. Opuscule, 4€ en format papier / 2€ en format numérique.

L’ouvrage sur le site des Editions Lamiroy

LE HASARD ARRIVE TOUJOURS À L’IMPROVISTE de GAËTAN FAUCER (Cactus Inébranlable) / Une lecture d’Éric ALLARD


Le recueil de Gaëtan FAUCER paru au Cactus Inébranlable rassemble une belle floraison (près de 700) de ses aphorismes qui puisent à tous les domaines de la vie publique ou privée car l’auteur est un boulimique de l’existence et des arts. Comme l’éditeur l’indique en quatrième de couverture à propos de sa féconde écriture d’aphorismes : « Ça fuse, ça explose et surtout, comme il vise bien, ça fait mouche. »

Dramaturge, poète, auteur d’aphorismes et de nouvelles, raconteur de personnalités du monde des arts et du spectacle, il fait jeu de toute forme d’écriture pour dispenser ses flèches et saillies comme ses maximes.
Comme je le signalais précédemment, Faucer s’inscrit dans la lignée des moralistes français qui dispensent par la bande des observations sur la nature et le sens de la vie.

S’il y a chez lui un côté moraliste, on trouve aussi de nombreuses traces de l’immoraliste, qui pique, provoque, secoue… En tant que dramaturge, c’est le sens de la réplique qui l’anime et de la mise en saynètes, qui lui fait tirer leçon et matière à rire du spectacle de l’existence.

Dans ce va-et-vient entre sagesse et impertinence se noue un dialogue subtil où l’écrivain se déplace du côté cour au côté jardin en rendant le spectateur complice des sentences dispensées.

Les thèmes le plus souvent évoqués ressortissent de sa pratique du monde théâtral, de son amour du beau sexe, de la bonne chère et de son intérêt pour le monde animal. Il se plaît aussi à détourner des faits de la grande histoire, à croquer les ridicules des hommes et femmes de toutes les époques.. On trouve aussi des brèves d’hôpitaux, sans doute glanées sur son lieu de travail, et des végâneries. Le questionnement sur la façon de raconter, de démêler le vrai du faux, la problématique de la justesse et de la justice comme son attachement aux libertés courent tout le long de ce recueil pétillant d’humour et d’intelligence.

SELECTION d’aphorismes 

Au théâtre, le public aime les pièces à conviction.

Quand le roi n’a plus rien, il a de quoi être déchu.

Les yachts sont des navires de fortune.

Pour renouveler la littérature, faudrait remettre les conteurs à zéro.

Dire que les tragédiens ont connu les premiers souffleurs de vers.

Ne jamais jouer au casino avec un dé faux.

Le chaud lapin court plusieurs lèvres à la fois.

Un seul être ne like pas, et tout est dépeuplé.

Dans mon bureau, je passe tous les jours l’inspirateur.

L’Ukraine…  et sa politique de l’hôte russe.

Je viens faire un vaccin contre l’épithète C. (in Maux d’hôpitaux)

Le comédien est quelquefois un bon menteur en scène.

Au musée, certains tableaux passent inaperçus, ce sont les toiles filantes.

Pour l’artiste, la gratuité est souvent le prix à payer.

Aux USA, après trois heures de route, t’es souvent dans le même état.

Le bon professeur n’est pas forcément un donneur de leçon.


Gaëtan FAUCER, Le hasard arrive toujours à l’improviste, Cactus Inébranlable, coll. P’tit Cactus, 2021, collage de couverture: [A l’arrache], 75 p., 10€.

Le recueil (en savoir plus & commande) sur le site du Cactus Inébranlable

EXCRÉMENTS d’ERJA ISTÄVÄ (Lamiroy) / Une lecture de Gaëtan FAUCER

Excréments C#12

Un délice pour les coprophiles, un état de siège pour les autres ! 
La scène se passe dans un musée, lors d’un pré-vernissage d’une expo de merdes…si si… Premier sens du terme !


Mais ça ne sent pas bon. On a retrouvé un cadavre dans une sale (salle) posture : un étron 
dans la bouche ! Il s’agit du corps d’une critique d’art. La crème fouettée de la profession.
Ses papiers étaient toujours bien écrits…en double, voire en triple épaisseur.

Que s’est-il passé ? Crime ? Vengeance ? Il n’y a pas eu de coup de feu… donc pas de 
chasse tirée. 
Très vite, l’enquête est en marche (on est en Finlande.) On ne tourne pas autour du pot.
Une commission (la grosse) est mise en place pour faire transiter l’affaire ! 
La suite est top secret, on ne peut surtout pas dévoiler la fin, ni en dire davantage. Il est
clair que certains vont devoir se laver les mains… Lunettes baissées, va falloir bien viser.

On retrouve ici le mot de Cambronne à toutes les sauces. L’écriture est drôle et facétieuse, on ne s’ennuie pas une seconde.

Un conte idéal pour les amateurs d’histoires qui restera dans les annales. (à l’inverse de cette critique)   

Excréments d’Erja Yastävä, Lamiroy (coll. Crépuscule), 4€ / 2€ en format numérique
(traduction d’Éric Lamiroy qui parle, comme tout le monde le sait, couramment la belle langue finnoise… )

Gaëtan Faucer

L’ouvrage sur le site de l’éditeur