Le petit jardinier avait trois fleurs qu’il maria à une abeille polygame.
Avec le miel, il attira l’ourson dont il était amoureux.
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Le petit jardinier avait trois fleurs qu’il maria à une abeille polygame.
Avec le miel, il attira l’ourson dont il était amoureux.
Dans la maison conjugale de ce couple, le mari vivait à l’envers, c’est-à-dire au plafond. Il faisait tout en compagnie de sa femme mais à quelques dizaines de centimètres de distance.
Quand le couple eut des enfants (par procréation médialement assistée), ils vécurent en apesanteur entre le sol et le plafond, à égale distance pour ainsi dire de leurs parents.
Un jour de juillet, cette femme entreprit de couper avec un sécateur toutes les fleurs de ses cinquante hectares de rosiers. Elle y mit tout l’été puis se trancha la gorge, péniblement, car l’outil avait beaucoup servi.
Elle n’avait soudain plus supporté de s’appeler Rose ainsi que toute sa vie construite autour, elle qui aurait tant voulu voir la vie en pervenche.
L’homme de 92 printemps franchit les cinquante mètres le séparant d’un balcon du quinzième étage au sol en 3 secondes 16 centièmes, soit une vitesse à l’impact de plus de plus de 110 km/h.
L’exploit* relayé en direct sur un réseau social fut salué par des milliers d’internautes qui ne manquèrent cependant pas de présenter leurs condoléances à la famille du pétulant sportif.
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* On peut raisonnablement parler d’exploit pour un homme de cet âge habitué à filer moins vite
Pour autant que je m’en souvienne, elle m’a trompé avec un trompettiste et moi avec une tromboniste.
Entre-temps, si je ne me trompe, nous mêlâmes à nos ébats un sextoy en forme de clarinette qui lui tira des cris de joie s’apparentant à des sons filés.
Elle m’a peint.
Puis je l’ai tuée, parachevant de quelques giclées de sang son très attachant portrait d’assassin.
Compas n’est pas raison, dit la muse du géomètre à celui-ci qui, après l’avoir déshabillée, prend maintenant toute les mesures de sa beauté.
Mes yeux ont roulé dans la soute à bagage. Je n’ai rien vu du voyage.
Ce n’est pas grave, j’écouterai les photos de vacances en audiodescription.
Quand l’hippopotame rencontre le rhinocéros, ils évoquent les dernières espèces disparues. Ils se rappellent toute une série de souvenirs les concernant.
En tout cas, notre mémoire n’est pas près de s’éteindre !
Et tous les deux de rire de bon coeur.
Les jours de grand soleil, j’enferme mon ombre et je sors seul. Marre qu’on nous voie toujours ensemble.
J’aimerais bien rencontrer une autre ombre, moi !