LA MAISON DU BELGE d’ISABELLE BIELECKI (M.E.O.)/ Une lecture de Philippe BRAHY

Les tulipes du Japon

Voilà une auteure, Isabelle BIELECKI, qui est dans la ligne d’Hubert Nyssen. Je lui souhaite l’Académie royale des Sciences, des Lettres de Belgique et, un beau succès pour ce dernier volume d’une trilogie : Les mots de Russie et Les tulipes du Japon.

En la lisant ce roman : La maison du Belge, je comprends mieux son évocation à Amélie Nothomb : Stupeur et tremblements, dans l’expérience qu’elle fait d’une entreprise nipponne. Et comment, plus avant ne pas penser à ce titre : Le Parfum, roman de Patrick Süskind.

Dans ce triangle d’Amour, de désamour, de sentiments et d’empathie, les personnages du livre : Élisabeth, Ludo et Marina « Maia dorogaia, bonne conseillère ».

Une autre amie, Caroline : « ces homme qui ont peur d’aimer » et ses mots de Ludo, l’homme d’affaires : « séduire, conquérir, asservir ». Cynisme et réalisme, hélas ! où nous pourrions tous nous retrouver si ce n’est à contre nature de notre cœur, de notre éducation. Ludo avait-il été aimé ?

Élisabeth et son roman : « je rature. Recommence. Recopie avec hargne. […] « pichi ! Pichi ! Pichi ! » : écrire, écrire, écrire…

Ce roman qui prend forme envers et contre tout ; un roman fort, qui aura l’écho qu’il mérite, ici où ailleurs, je le sens. Le temps s’apaise, même s’il en coûte, il ne fallait penser qu’à soi pour arracher la FIN.

Je suis sûr qu’Élisabeth aime toujours Ludo mais le deuil de cet amour est fait. Elle a eu peur, elle aussi, d’aimer trop : son père, Ludo et les hommes lui furent indispensables dans son combat pour la « simple » liberté d’exister mais, seule, elle a su vaincre.

Bravo à Isabelle BIELECKI qui a su conduire ces lignes sans concessions nous offrant un roman d’amour où ne manque aucun des ingrédients d’un très bon livre. Une écriture sur laquelle investir.


La Maison du Belge, roman.
Illustration de couverture :
© Pierre Moreau
Préface de Myriam Watthee-Delmotte

Éditions M.E.O.
http://www.meo-edition.eu
meo.edition@gmail.com
ISBN : 978-2-8070-0270-8


À découvrir sur les site de l’éditeur

OEUVRE POÉTIQUE (1966-2020) de JACQUELINE FISCHER / La lecture de Philippe BRAHY

Peut être une image de texte qui dit ’UVRE POÉTIQUE 1966 1966-2020 2020’

Amen, « ite missa est » et, pas que ! Par quel bout ordonnancer ce livre qui bottelle plus de 500 pages et concentrent les précieux jalons d’une vie – non close, en poésie ?
Jacqueline FISCHER le peut !


Elle nous dit aux quatre dernières lignes de son livre consacré à sa poésie :


[…] « mes yeux mendiants / quêtent en amont / sans mon aval / toutes les lignes de mes fuites. » la vue éprouvée du poète la désespère…
Nous rappelant au passage qu’il ne s’agit là qu’une part non exhaustive de son travail en poésie. Elle parle d’ailleurs en introduction de ses trois arts : écriture, art textile et images numériques « trois facettes d’un même désir d’expression, en moi étroitement liées. »


Elle nous prévient dans un texte écrit en 1973 : « Ici, l’intelligence exclurait la sensibilité. »

Qui dans notre « petit milieu » ne connaît pas Jacqueline FISCHER, femme déterminée et sans concession pour son travail qu’elle chérit comme le plus précieux de ses enfants ; n’y touchez pas car elle vous éconduirait en une pertinente analyse sur le bien-fondé de votre commentaire et elle aurait raison ! Ses textes sont d’intelligence et de sensibilités, d’hypersensibilités.

Si elle peut être dans l’excès, avoir le sens de la formule, elle a aussi cette harmonie poétique qui vous prend de court. Mots et images sont parfois si fort –pour qui veut le lire– qu’elle laisserait interdit plus d’un poète. Il faut se réjouir qu’une telle écriture soit ! La citer et en parler serait de « salubrité publique » non sollicitée. Ignorer la « vérité qui blesse », elle vous dira d’ailleurs qu’elle ne détient pas cette vérité.

Bravo à cette femme, elle n’est bien sûr pas la seule, qui a pris sur son sommeil pour exister. Ah, oui, il faut la supporter mais pour quel résultat ! Qui pèserait le poids de l’emballage avant l’expédition de son livre ? Elle, bien sûr qui se bat contre Poste et Maréchaussée pour abreuver nos sillons de son chant d’amour, de désir et de révolution.

À elle de conclure en citant Alfred de Musset :


« Eh bien ! en vérité, les mots auront beau dire, / Quand on n’a pas d’argent, c’est amusant d’écrire ; / Si c’est un passe-temps pour désennuyer, / Il vaut bien la bouillotte ; et, si c’est pour un métier, / Peut-être qu’après tout ce n’en est pas un pire / Que fille entretenue, avocat ou portier.
J’aime surtout les vers, — cette langue immortelle. »
Mettre ici le moindre texte, le moindre poème, serait réduire cette œuvre à une impardonnable offense.

Chez l’auteur, prix 20 €

ISBN : 979-10-699-6577-5

Le blog de Jacqueline FISCHER

Jacqueline Fischer sur Facebook

LA MAISON DES ANIMAUX d’Éric ALLARD (Lamiroy) / La lecture de Philippe BRAHY

La maison des Animaux #162

Mon chien, c’est quelqu’un (1) « Depuis quelque temps, mon chien m’inquiète… Il se prend pour un être humain et je n’arrive pas à l’en dissuader. » Ainsi aurait pu être dédicacée la plaquette d’Éric ALLARD à l’intention du regretté, Raymond Devos.

Éric ALLARD, qui excelle dans l’humour à froid, serait, pour moi, le « p(r)ince sans rire » des hôtes des Opuscules édités par LAMIROY, Avec Denis Billamboz, ils forment d’ailleurs la plus sympathique des équipes qu’il me plaît de fréquenter dans le groupe des Belles phrases (2).

Éric ALLARD nous livre une courte nouvelle où « s’entremêlent » humains et animaux dont les plus nobles : Lion, cheval et singe… (non exhaustif) ! Le récit se situe en un temps où, la différence entre genres humains et animaux est abolie : « Le philosophe Martin GIBERT, auteur de Voir son steak comme un animal mort, qualifierait volontiers l’antispécisme de nouvel humanisme. GIBERT précise que cet humanisme doit être inclusif, c’est-à-dire qu’il ne doit pas réserver aux seuls humains les devoirs de générosité et de comportement éthique. » (3).

J’ai très certainement tort d’appuyer sur cette définition car la nouvelle d’Éric ALLARD n’est pas d’éclairer ce débat mais de poser ce problème sociétal avec ironie où : amour ; crime ; déboire ; tromperie inattendue ; politique, se côtoient comme dans un bon polar, il me faudrait écrire « pollard » tant on écorne ces pauvres bêtes.

Sachez simplement que : « Tous les matins il achetait son petit pain au chocolat (aye aye ayayay) / La boulangère lui souriait, il ne la regardait pas (aye aye ayayay) » (4) Et, que tout commence un 23 juillet avec le supposer attentat d’Aslan, le vieux lion (l’ami roi- sic) après sa célébration à une sorte de « Veggie Pride ». Quant à la vendeuse de petits pains, Noémie, il eut mieux valu qu’elle n’oublia pas sa carte de transport… Xanthe, l’As-de-pique, était un sacré étalon. Dans ce cas précis, l’humanisme devenait inclusif et exclusif. Il ne restait plus au narrateur que de déménager. À lire bien évidemment et à offrir !

Opuscule#162
Éric ALLARD
La maison des animaux
Éditions LAMIROY. 4€
http://www.opuscule.be
http://www.lamiroy.be

L’Opuscule sur le site des Editions Lamiroy

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  1. Paroles de :
    « Mon Chien c’est quelqu’un »
    Raymond Devos
  2. Les belles phrases : page Facebook du blog d’Éric ALLARD.
  3. Antispécisme : concept visant à dénoncer la hiérarchisation des espèces et la supériorité de l’homme sur l’animal. https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/08/25/37002-20180825ARTFIG00011-l-antispecisme-veut-abolir-la-discrimination-envers-les-animaux.php
  4. Le Petit Pain au chocolat.
    Titre de Joe Dassin

SUR LES RIVES DU MÊME de CLAUDE MISEUR (L’Arbre à paroles) / Une lecture de Philippe BRAHY

Dans ce recueil de poésie de Claude MISEUR, l’auteur s’appuie en citation sur R.M. Rilke :

« Point ne sont les couleurs connues,
point n’est l’amour appris
et ce qui, dans la mort,
nous tient au loin
n’est pas dévoilé. »

MISEUR choisit ses mots comme un orfèvre ferait le choix des pierres pour la confection d’une parure. Il épure les mots qu’il transforme avec application à la finalité de sa pensée. Tels les cristaux tirés de la Terre sont appelés habituellement « pierres brutes », il est approprié de dire que les mots sont « ternes » sans un voisinage élu avec soin pour la fondation du poème.
Il faut du talent, un savoir-faire approprié pour choisir les mots, les accoler à d’autres tous aussi précieux. Donner cet éclat au poème, la parure. Cette économie de mots, Claude MISEUR le veut, quitte à contenir l’impatience, y revenir s’il faut. Nos questionnements méritent cette réflexion, cette lenteur à dire, à maîtriser pour ne pas surcharger, céder à l’ornementation et ainsi asphyxier le poème.
C’est de la toute belle poésie qui nous est donnée à lire, une révélation dirais-je, tant les mots touchent et font cible.

Extraits:

J’irais de nuit
sous une lune sale
étendre le linge
à blanchir

Dans cette chambre
au bord des pluies
J’ai peur du noir
le long de l’heure
indifférente

Ne te trouble pas
si l’eau sombre
dans ton reflet

Claude MISEUR
Sur les rives du Même
L’arbre à paroles
12 €. ISBM : 978-2-87406-699-3

Avant-propos d’Éric ALLARD
Illustrations : Ferderim LIPCZYŃSKI

Le recueil sur site de L’Arbre à Paroles

Claude MISEUR sur le site de l’AEB

CE QUE, S’IL FALLAIT CROIRE, JE CROIRAIS AVOIR ÉTÉ de DENYS-LOUIS COLAUX (Ed. Jacques Flament) / Une lecture de Philippe BRAHY

« Si tu pouvais seulement te contenter d’être petit, moche, biodégradable, si tu pouvais assumer le fait que tu es privé d’ailes, que ton âme ne te survivra pas et qu’il n’y aura pas de récompense ni de punition de l’autre côté de la porte. »

Denis-Louis Colaux.

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Quelle densité dans les mots, quelle autorité. Denis-Louis COLAUX, nous donne un livre peuplé d’égéries –l’habitante– l’éternel féminin dans notre accablante condition inhumaine. La poursuite de l’autre en soi, ce franchissement d’un océan sans continent. Une plongée en apnée. Un témoignage sans concessions, sans réserve pour lui-même. Où Dieu n’existe pas. N’existe plus. Ou alors l’amour : « l’inaccessible amour » (2), « Aimer jusqu’à la déchirure / Aimer, même trop, même mal, / Tenter, sans force et sans armure, / D’atteindre l’inaccessible étoile ».

Hommages à de belles âmes rencontrées par-delà tout baptême dans un unique amour. La rencontre avec soi, une introspection dans l’urgence des mots, une confession pour se réconcilier avec la vie.

Une lucidité prévoyante, ses derniers souhaits. Un livre qui infuse la pensée.

À lire de toute urgence !

CE QUE, S’IL FALLAIT CROIRE,
JE CROIRAIS AVOIR ÉTÉ.

Ambre. Jacques Flament Éditions.
Prix : 15€. ISBN : 978-2-36336-283-4

Le livre sur le site de l’éditeur

LA RALENTIE de CLAUDE-ALBANE ANTONINI (Almathée) / Une lecture de Philippe BRAHY

Philippe Brahy - Enseignant - artiste peintre | LinkedIn
Philippe BRAHY

Dans son livre « La Ralentie » Claude par un habile subterfuge nous entraîne dans un dialogue qui, en réalité, est un évident soliloque : deux protagonistes, Muriel et Plume : Muriel est atteinte de la maladie de l’arbre* qui l’empêche littéralement d’écrire. Plume sollicitée par Muriel devient l’ordonnateur de la machine à écrire et nous accompagne de ses « cliquetis »…

Au fil de la lecture Muriel comme Anna de Noailles, sent et désire « —être dans la nature ainsi qu’un arbre humain… et sentir la sève universelle affluer dans ses mains… ». Muriel, plus discrète, « pince-sans-rire » mais de la même stature, dirige Plume dans la rédaction de ses souvenirs.

Je lis —j’écorne quasi toutes les pages du livre avec enthousiasme tant il y a de vérité, de réalité ; ça parle, ça donne à penser, réfléchir ; dans un dialogue où vérités et contrevérités s’énoncent et s’entrechoquent lucidement :

« Ma mission est de tuer le temps / Et la sienne de me tuer à son tour / On est tout à fait à l’aise entre assassins » E.M. CIORAN

Claude-Albane Antonini sort son premier ouvrage - Orléans (45000)
Claude-Albane Antonini

Cette citation, et autres « HORS SUJET » de l’auteur, tient une place essentielle dans le livre. Hors et dans la narration, ils viennent s’interposer comme une pause dans le dialogue fait de poésie et prose, s’inscrivent en résonance, et ainsi ponctuent d’une même émotion ma lecture. De magnifiques instants y sont glissés mais, aussi et surtout, le portrait d’une femme engagée, qui : « aimerait trouver une recette pour fabriquer une femme sans tête… ».

*Epidermodysplasie malformation génétique qui affecte les mains et les pieds en leur donnant une forme rappelant un arbre.


Éditions Amalthée. 13€
ISBN 978-2-310-04741-8
www.editions-amalthee.com

LES LIÈVRES DE JADE de Denys-Louis COLAUX et Eric ALLARD (Jacques Flament) / Une lecture de Philippe BRAHY

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Un livre n’est pas une couverture à la mode qui perdrait tout intérêt le lendemain d’un dîner de gala. Il est de même pour les toiles d’un peintre, sic. Les peintres, Denys-Louis COLAUX les aimaient. Je pense à « CERCHEUR D’ART » (1) ce livre grand-format où il nous parle de : 60 ARTISTES CONTEMPORAINS de ses amis, un exemple à suivre, pour Éric Allard.

Colaux (Denys-Louis)

Denys-Louis COLAUX nous a quitté le 22 juillet 2020. C’était une belle plume. Il avait acquis ses lettres de noblesse et il était engagé dans le social. C’était un passionné. Il nous a quitté bien trop tôt à l’âge de 61 ans. Il laisse une œuvre de poète, nouvelliste et romancier, voire de critique d’art. C’est donc une bonne raison pour (re)parler de ce livre commis à quatre mains dont la notice. Les deux auteurs se commentent et se présentent. Plus encore, ils accordent en « Paroles de poète ».

Éric ALLARD préface d’un même élan le livre et nous dit : « Voilà, j’ai cheminé avec lui (Denys-Louis COLAUX) dans un double récit en miroir […] tout en gardant en ligne de mire la Lune ». Elle ne sera jamais oubliée, pas plus le genre féminin qu’elle représente.

Après avoir rencontré la Lune et LA femme, Denys-Louis rencontre Éric !

Au titre 7 – Reconnaître Allard :

— « Allard, Allard, vous ici !…
— Allard, mon frère en poésie…

« Allard eut un geste étrange, celui, me semblait-il, d’un roi qui jette son sceptre aux orties. […] — J’aime, affirma Allard, les poétesses toutes lues qui m’offrent un dernier vers. » Le ton est donné…

Après s’être acoquinés dans un bistro d’une femme toute de noir vêtue, après s’être querellés avec un client, nos deux compères vont comme Verlaine et Rimbaud, dans la lumière blafarde d’une pleine Lune.

LUNAISON FATALE. Éric ALLARD.

En liminaire, Colaux expose son projet à Éric : ils se feront pourfendeurs de Lune pleine et de LA femme.

Un livre inattendu où, poésie, fiction, et érudition nous propulsent sur la Lune dans la « Mare Fecunditatis » en des aller-retour et une petite mort si ce n’est la mort elle-même. — Denys-Louis Colaux à Éric : « Dans l’inavouable but d’intriguer les femmes, afin de vamper les nymphes, de les envoûter, les aguicher jusqu’à ce qu’un insoutenable désir s’en suive, tu te sapes de pied en cap, tu t’enfouis sous les étoffes, tu t’enturbannes de la fontanelle aux orteils. »

Après avoir cherché en vain les femmes Denis-Louis Colaux écrit : « — J’ai vu la Lune renversée par un chien fou. Se pourrait-il, Allard, que parfois la Lune aboyât aux chiens ? »

Soudain tout bascule, c’est l’oracle possible, les dernières volontés de Denis-Louis Colaux, ses épitaphes possibles : « Tu meurs vraiment, c’est inéluctable, le jour où tu deviens ce livre que plus personne ne lit. Et tout le reste n’est que littérature. […] En vérité, je te l’écris, je n’ai jamais vu Dieu, ni l’humanité. » Et, c’est « jour de deuil », « Il n’est pas bon d’enterrer son ami. » [.…] s’ensuit « La chute dans le néant » et il termine à coups d’encensoir en apprenant la mort d’Anita Ekberg : «… femme spectaculaire, ton passage m’a ému et laisse le trouble dans son village. » À charge pour Allard, de conclure sur « Les femmes dans la lune ». Allard définitif : « Pendant que Colaux regarde les femmes dans la lune, je m’éloigne doucement pour ne pas déranger son rêve. Je me retire sur la pointe des mots. » Si ceci n’est pas divinatoire, il faudra me l’expliquer.

Je recommande à tous la lecture de ce bon livre où l’on trouve plus de profondeur que de coquecigrue.

Philippe G. Brahy

  1. LES LIÈVRES DE JADE.
    Éric ALLARD et Denys-Louis COLAUX

    Paroles de poètes
    JAQUES FLAMENT ÉDITIONS
    ISBN : 978-2-36336-229-2
    12 €.
  1. CHERCHEUR D’ART. 2017.
    60 ARTISTES CONTEMPORAINS.
    Jacques Flament Éditions

    ISBN : 978-2-36336-302-2
    Série limitée de 200 tirages.

Chez le même éditeur JFE :
Denys-Louis COLAUX

2016. CE QUE, S’IL FALLAIT CROIRE,
JE CROIRAIS AVOIR ÉTÉ.

ISBN : 978-2-36336-283-4 ~ 15€

cequesilfallaitcroirejecroiraisavoirete-couverture

2018. EXTINCTION DES FEUX ?
ISBN : 978-2-36336-344-2 ~ 15€