
Voilà une auteure, Isabelle BIELECKI, qui est dans la ligne d’Hubert Nyssen. Je lui souhaite l’Académie royale des Sciences, des Lettres de Belgique et, un beau succès pour ce dernier volume d’une trilogie : Les mots de Russie et Les tulipes du Japon.
En la lisant ce roman : La maison du Belge, je comprends mieux son évocation à Amélie Nothomb : Stupeur et tremblements, dans l’expérience qu’elle fait d’une entreprise nipponne. Et comment, plus avant ne pas penser à ce titre : Le Parfum, roman de Patrick Süskind.
Dans ce triangle d’Amour, de désamour, de sentiments et d’empathie, les personnages du livre : Élisabeth, Ludo et Marina « Maia dorogaia, bonne conseillère ».
Une autre amie, Caroline : « ces homme qui ont peur d’aimer » et ses mots de Ludo, l’homme d’affaires : « séduire, conquérir, asservir ». Cynisme et réalisme, hélas ! où nous pourrions tous nous retrouver si ce n’est à contre nature de notre cœur, de notre éducation. Ludo avait-il été aimé ?
Élisabeth et son roman : « je rature. Recommence. Recopie avec hargne. […] « pichi ! Pichi ! Pichi ! » : écrire, écrire, écrire…
Ce roman qui prend forme envers et contre tout ; un roman fort, qui aura l’écho qu’il mérite, ici où ailleurs, je le sens. Le temps s’apaise, même s’il en coûte, il ne fallait penser qu’à soi pour arracher la FIN.
Je suis sûr qu’Élisabeth aime toujours Ludo mais le deuil de cet amour est fait. Elle a eu peur, elle aussi, d’aimer trop : son père, Ludo et les hommes lui furent indispensables dans son combat pour la « simple » liberté d’exister mais, seule, elle a su vaincre.
Bravo à Isabelle BIELECKI qui a su conduire ces lignes sans concessions nous offrant un roman d’amour où ne manque aucun des ingrédients d’un très bon livre. Une écriture sur laquelle investir.
La Maison du Belge, roman.
Illustration de couverture :
© Pierre Moreau
Préface de Myriam Watthee-Delmotte
Éditions M.E.O.
http://www.meo-edition.eu
meo.edition@gmail.com
ISBN : 978-2-8070-0270-8