Au début était le do. Puis vinrent les ré, les mi et autre sol, la, si. Une descendance dont il eut parfois à rougir, et le sentiment d’une énorme culpabilité à avoir engendré les mélodies simples en do majeur des chanteurs de variété. De là, la compulsion du do à se faire piquer pour calmer des courbatures, des douleurs le long de la colonne musicale. Le piqueur de do enfonce des aiguilles sur les do endommagés, qui produisent des sons ressemblant à des ré rauques ou encore à des si stridents voire à des la atteints d’une malformation congénitale, un handicap sonore lourd. Le piqueur fait crier le do de douleur mais aussi de plaisir car le do exulte dans le mal, c’est connu dans les milieux endogammes : il est un tantinet maso, le do, mais si. Les problèmes psychologiques du do sollicitent de nombreuses équipes de spécialistes en do-manie. Mais au pays imaginaire, là où les fa mi lavent le sol en donnant le la, les nombreux si dorment tranquilles et les do font de beaux ré…
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♫ Do ré mi… à la gare d’Anvers