Il y a le rêve, puis l’acte d’écrire et enfin les chemins pour partir. En trois chapitres, Martine Rouhart nous convie à un voyage intérieur, pour ouvrir / des chemins / vers d’autres / mondes.
Avec ses mots, associant légèreté et profondeur, Martine Rouhart nous invite à accueillir cet endroit où règne l’intime. Un espace d’exploration afin de s’envoler comme des nuées d’hirondelles.
Un jour
on arrivera peut-être
à gravir
tous ces escaliers
qui montent
du fond de nous
En quelques lignes, la poète nous charme en exprimant ce temps de l’écriture et des matins calmes, au seuil du jour, ce moment où tout est encore possible. Voici une écriture de l’apaisement, ancrée dans le temps présent, en contact avec une nature inspiratrice. Comme l’écrit Bruno Mabille dans sa préface, « les mots sont en suspension ».
Les vitres
encore bleues
et la page
toute blanche
de silence
Transparaît dans les textes de la poète la question de cet invisible qui nous entoure et nous guide pour emprunter les chemins qui mènent à soi. Les chemins de tous les départs.
Une petite voix
me dit de marcher
dans le murmure
pour approcher
l’éclair intime des choses
Un recueil sensible et profond, délicat comme les songes des oiseaux.
Martine Rouhart, Des chemins pleins de départs, encres de Mireille Perret, préface de Bruno Mabille, Toi Edition, 72 p., 12 €.