THE WRITE BELGIQUE, le TÉLÉ-CROCHET de la CHAÎNE d’INFO LITTÉRAIRE CONTINUE

À l’initiative de Bénédicte Linard, l’énergique ministre de la Culture qui bat ainsi en brèche les viles critiques à l’encontre de son action pour la littérature régionale, un télé-crochet calqué sur The Voice Belgique verra le jour au Printemps des poètes prochain sur la chaîne de littérature continue LN24 (Littérature Nationale 24 h).

Quatre jurés, plus choisis pour leur tempérament que pour leurs compétences éditoriales (les quatre ayant déposé le bilan de leur maison ; on trouvera ainsi le taiseux, le fort engueule, le pédant, le tatoué), siégeront dans les fauteuils tournants. Un technicien veillera à ce qu’aucun ne s’endorme durant les blind auditions ou ne bascule hors de son siège, comme pris de vertige à l’énoncé d’un texte plus renversant que de coutume.

Face à eux, des auteurs auront une minute trente pour défendre leur texte et faire se retourner un au moins un des jurés pendant que ceux-ci échangeront des regards complices et quelques mots d’auteur. Ensuite, face au candidat sans voix (façon de ne pas parler), ils se bassineront : le fort-en-gueule vannera le taiseux, le pédant critiquera avec force citations la peau encombrée du tatoué tandis que celui-ci vantera son dernier tattoo au front face à un public aux anges de l’irr2alité ; tout cela dans une ambiance bon enfant, limite littérature jeunesse.

Grâce à la règle du « super block », le taiseux pourra bloquer le fort en gueule afin d’obtenir dans son équipe un candidat adepte de l’écriture minimaliste et la tatoué stopper le pédant pour rallier un auteur plus bukowskien que brautiganien.

Les équipes une fois formées, les duels se feront sur base de textes inédits, écrits sous la houlette d’un super animateur d’atelier d’écriture (un auteur sans éditeur fixe), avec le soutien, il va sans dire, des coachs respectifs.

Enfin, les auteurs devront réécrire, à la façon du Pierre Ménard de Borges (une émission de quarante-cinq secondes en fin de soirée, après la chronique de littérature vieillesse, rappellera l’enjeu du texte de l’écrivain argentin), un extrait d’un standard de la littérature patrimoniale et le dire avec toute l’émotion et la retenue nécessaires (l’auteur est un performer) face au quatuor des spécialistes.

Le gagnant verra un de ses textes publié aux Editions LN24 (dirigée par Pascal Vrebos) et sa promotion sera faite dans toutes les émissions de la chaîne : Vivement dimanche que je lise, Investigations littéraires, Les Douze Coups de l’éditeur, La Toute Petite Librairie, L’Amour est dans la littérature Romance, Le Meilleur Ecrivassier, Complément d’en-tête, Un livre presque parfait, Toute la Poésie s’explique, Les Grandes Querelles littéraires, Renvoyé spécial (de Paris), Pense-texte (ou la philosophie pour les auteurs nuls), Secret d’histoires belges…

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LA RÉGION WALLONNE ORGANISERA SES PREMIÈRES JOUTES POÉTIQUES EN 2024

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Si Bruxelles possédera en 2024 son poète urbain (renouvelable tous les deux ans), la capitale wallonne est le la ville choisie pour accueillir les premières Joutes poétiques de la Région.

C’est Jean-Maxime Poelvoorde, en charge de la Redynamisation Explosive de la Capitale Wallonne qui prend la tête de l’organisation. Il nous a reçus au Parlement wallon dans le bureau anciennement occupé par le greffier Janssens.

Les Joutes poétiques se dérouleront le dimanche 12 mai 2024 après-midi au confluent de la Meuse et de la Sambre dans un lieu terre-eau tenu secret.

Elles opposeront les Maisons de la poésie de la République wallonne socialiste.
Chaque directeur de Maison devra fournir pour le 1er décembre 2023 les noms des membres de son équipe. Il désignera un capitaine selon des critères encore à déterminer : le plus (dé)primé, le plus souvent à Paris, le plus performer, le plus éloquent, le moins méconnu des libraires, le plus sensible au réchauffement climatique…

Des éliminatoires et une phase de poule seront prévues à partir de janvier 2024.
Elles seront commentées par Arthuro Veerlens, le chroniqueur littéraire du Calepin et le chronomètre qui fait passer chaque échappée du peloton poétique pour un exploit littéraire digne de figurer un jour dans la collection patrimoniale Espace Sport.

La phase de poule opposera les équipes finalistes de belles plumes début mai de façon à ne proposer à l’attention du public d’auditeurs que les deux meilleures formations le jour de la finale pour une série de cinq épreuves maximum :

1) écriture d’un sonnet lipogrammatique en a, e, i, o, u (mais pas y, faut laisser une voyelle de manoeuvre à l’Oulypyen) en quinze minutes chrono pendant que des jeunes poètes réciteront leurs premiers poèmes et Eric-Emmanuel Schmitt, son dernier ;

2) réécriture d’un chant (connu ce jour-là) de La Divine Comédie de Dante (pas Brogno, l’autre) pendant que d’antiques poètes réciteront leurs poèmes de vieillesse et Francis Lalanne entonnera un poème de Grand Corps Malade ;

3) lecture en canon d’une œuvre de poésie classique (dont le titre sera proposé sur place) ;

4) bataille d’algorithmes ;

5) récitation de la liste de toutes les maisons d’édition de poésie de la francophonie, de la plus prestigieuse à la plus autoéditée. Cette épreuve, à la façon des tirs au but au football, servira à départager les éventuels ex-aequo : la première équipe qui oubliera ou écorchera le nom d’une maison (en intervertissant par exemple le nom d’une plante ou d’une couleur) sera battue à mots. 

Les membres de l’équipe victorieuse se verront offrir la publication d’un recueil d’aphorismes tirés de leurs meilleurs vers de façon qu’ils puissent ajouter à la déjà longue liste de leurs qualifications littéraires (le poète est impur, dixit Valéry) celle d’aphoriste.

Un événement en partenariat avec Le Prono(stic) des Lettres, Les Éditeurs Simplifiés, Objectif Brume et, last but not Lizt sur un air de Chopin, Les Belles Traces (de pas de littérature).

Après nous avoir salués, Jean-Maxime Poelvoorde a lampé une rasade de poésie en se plongeant dans l’appli Poetry de son Smartphone professionnel.
Je ne peux m’en passer, a déclaré l’homme, cependant qu’un vers débordait de ses lèvres pulpeuses…

Dégoûtant, aurait clamé Marie-José Armanet, présidente de l’Union des Auteur.ices de Microflexions, si elle n’avait pas été occupée à préparer au stade culturel le Premier colloque consacré à la littérature gymnique.

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INCROYABLES TRANSFORMATIONS LITTÉRAIRES, LA NOUVELLE EMISSION !

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La très compassée Grande Librairie où des écrivains se donnent rendez-vous sur un canapé devant un parterre de faux livres et sous le jeu des questions d’un animateur sous Prozac a fait son temps il y a des siècles. (Depuis, il y a eu Apostrophes qui a amélioré le concept avec un public en chair et en os et un animateur jovial et irremplaçable.)

Il manquait une émission littéraire populaire à la hauteur de l’attente du public.

Sur le modèle de l’émission de relooking des personnes défavorisées par le sort, trois experts des Lettres redonneront de l’allant à des textes fatigués, non aboutis ou vite expédiés chez l’imprimeur par des écrivains ou éditeurs pressés.

Un premier état du texte sera lu sans qu’on comprenne un traître mot par l’auteur(e) à la diction approximative. On y suivra sur écran les fautes d’orthographe ou de syntaxe que le correcteur amateur aura laissé passer ou aura, ça arrive, ajoutées.

Une séquence, fort attendue, relèvera, avec des rires préenregistrés, les clichés dans le genre duquel l’écrivain(e) a choisi de s’exprimer. Une autre séquence présentera brièvement des classiques de la littérature qui auront, cent fois au moins, dépassé la durée de vie moyenne d’un recueil (10 semaines) ou d’un roman (10 mois).

Puis, le travail de relooking se fera par l’entremise de trois experts, un critique rétamé, un éditeur retraité, et un coach littéraire (ancien attaché de presse du show-read) qui s’attachera, lui, à faire s’exprimer l’auteur devant un public, à la façon de feu Yann d’Ormesson ou de fiel Jean Moix.

On verra l’auteur(e) assister médusé aux étapes de la transformation de son texte quelconque en un texte brillant, suscitant désormais l’intérêt, hors des réseaux sociaux et des cercles d’ami(e)s.

Enfin, un poète-performer-chroniqueur-de-radio-télévision dira, avec le rythme, le détachement et l’air sérieux qu’il convient, le texte revu, retendu, rewrité, rebooké.

L’auteur(e) pourra ensuite faire réimprimer son texte, sans passer par la case édition ni par ses contacts chroniqueur/euses, avec un blurb Lu à Incroyables transformations littéraires !, pour qu’il augmente d’environ 20% le nombre moyen de ses lecteurs (de 80 lecteurs, il passera à 96) et se fasse remarquer sur les salons littéraires du monde francophone entier.

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DOUZE CHRONIQUES TOUTES FAITES EN TROIS LIGNES et même moins


1.

Un récit pas moins brillant (ni plus terne) que les précédents de cet auteur qui sait si bien parler de sa vie en faisant croire qu’il a réinventé le roman !

2.

Un nouveau recueil (le quatorzième cette semaine) de ce poète tranchant comme un croissant de plume qui sait où couper ses phrases comètes pour qu’elles ressemblent à des vers lunaires !

3.

La biographie apocryphe d’un obscur prix Nobel de littérature qui écrivait des apophtegmes grand public pour plastronner sur les réseaux sociaux !

4.

Un recueil d’aphorismes au verbe libre mais avec (pas moins d’)un jeu de mots par lettre et dix lipogrammes par syntagme nominal !

5.

La première chronique littéraire réussie de ce primo-romancier qu’il a publiée à compte d’auteur pour la faire figurer dans sa chiche bibliographie et se faire ainsi passer pour critique.

6.

La nouvelle pièce sans conviction de ce poète devenu auteur de théâtre après avoir dramatisé son premier alexandrin à succès, précédé d’un avant-propos de sa plume où il rapporte comment il a viré de genre littéraire tout en devenant préfacier !

7.

Un roman miroir tout tacheté dans lequel l’auteur se voit bien en écrivain dalmatien !

8.

Une nouvelle tirée du premier chapitre d’un roman méchamment charcuté et qui s’achève en queue de boudin (mon boucher qui a écrit un traité poétique sur les rognons prétend que c’est l’inverse) !

9.
Un pamphlet manuscrit qui fait la nique aux autopubliés & aux gallimardés, aux capitalistes & aux Gilets jaunes, aux chaveziens & aux maoïstes, à la vaseline & aux vaccinés, aux usagers des réseaux sociaux & aux utilisateurs de télécopieurs, aux Beatles & aux Insus, et qui pour l’instant (avis aux éditeurs amateurs) n’a pas encore trouvé d’éditeur indépendant !

10.
Le premier recueil de poésie noire oulipienne dans lequel tous les caractères sont en blanc (façon Opalka) et où il faut deviner entre les lignes quel crime contre la littérature a été commis (alors que ça saute aux yeux).

11.
Un carnet de notes de bas de gamme hors de portée du commun des lecteurs même s’il a un frère musicien (dans la fanfare du roman wellness) ou une sœur à l’orteil musical (dans la bouche édentée d’un vernisseur d’ongles de pied tatoué) !

12.

Un recueil de contes si fins qu’on voit à travers les squelettes de la fée anémique et de l’ogre mort de faim !



UNE MAISON D’ÉDITION A FAIT L’OBJET D’UNE CYBERATTAQUE


Une maison d’édition a fait l’objet d’une cyberattaque.

L’information nous a été transmise via le bouton orange (non purulent) au front du rédacteur en chef de notre journal par le chauffeur de la maison d’édition.

Après une rapide enquête de notre correspondant local, il s’avère que le piratage informatique est le fait de l’auteur fétiche de la maison, dont le rythme de publication venait d’être sensiblement réduit.

Depuis cette annonce, s’est confié le chauffeur (qui est un auteur maison), les relations entre l’éditeur et son auteur s’étaient détériorées. Après de vives discussions au cours desquelles des mots d’oiseau ont été échangés (Editeur de m..., Auteur de mes c…), l’écrivain avait été surpris à crever les pneus de la Porsche Cayenne de l’éditeur. L’homme avait déjà essayé de couper l’arrivée de nouveaux manuscrits sur l’email de la victime. Il envisageait une action de plus grande ampleur à la veille de la rentrée littéraire, ce qui aurait conduit à terme l’éditeur à troquer sa Porsche d’occasion contre une Toyota Yaris 2 portes neuve (sans hayon).

L’éditeur et son agresseur ont été pris en charge par la cellule de résolution des conflits du Fonds des Lettres. Selon les infos glanées auprès du juge chargé de l’enquête (qui est un auteur maison), l’agresseur devra suivre un stage à la Maison de la poésie la plus proche. Il s’occupera des poètes refusé(e)s en leur accordant tout le soutien dont il est (parfois) capable. Il suivra aussi un stage de mécanique automobile à l’Ecole de commotion sociale la plus proche afin de procéder à l’entretien régulier du véhicule éditorial. Il s’est aussi engagé à remplacer le chaufeur durant ses congés annuels.

De son côté (droit), l’éditeur a annoncé qu’il reverrait légèrement à la hausse le rythme de publication de son auteur fétiche auquel il tient à garder toute sa confiance. Le Fonds des Lettres, via sa présidente (qui est une autrice maison), a tenu à signaler l’excellent travail de soutien et de coordination de ses équipes sur le terrain.


LE COSTUME DE SCÈNE DE RÉMY BRICKA ACHETÉ PAR UNE ASSOCIATION DE POÈTES PERFORMERS

L'homme-orchestre Rémy Bricka devient le héros intemporel d'un livre  poétique, "Rémy cherche Coco"

Depuis que Rémy Bricka a arrêté la tournée des kermesses pour le compte d’une grande maison d’édition de littérature jeunesse musicale, il était harcelé par des associations de poètes performers qui voulaient lui acheter son costume de scène avec les instruments associés afin de rehausser visuellement et auditivement leurs textes à crier ou à psalmodier.

L’Association des poètes à guitare sèche, celle des poètes à timbales et celle des poétesses hautes en couleurs ont ainsi fait monter les enchères. L’homme-orchestre n’a pas pu résister à l’offre de la Régionale des poètes artificiers du Bas-Rhin s’élevant, d’après nos sources, à quelques centaines de milliers d’euros.

La poésie tapageuse n’a pas fini de nous casser les oreilles !

LE PREMIER GÉNÉRATEUR AUTOMATIQUE DE CRITIQUE LITTÉRAIRE

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Les acteurs du livre (auteur, éditeur, libraire…) ne sont jamais pleinement satisfaits de la critique littéraire. Même dans une critique élogieuse, à la gloire de l’auteur, il n’est pas rare de trouver une remarque désobligeante, la griffe, le crapaud qui portent atteinte à la beauté comme à la réputation de l’ouvrage. Ce générateur de critique à la demande permet de battre en brèche tous ces écueils et de donner à lire la recension idéale, simple et efficace, celle qui sera partagée sans réserve et sans façon, suscitant, on n’en doute pas, de nombreux désirs de lecture.

 

1. INTRODUCTION

(1) qui paraît à (2) est le (3) ème ouvrage de (4), l’auteur(e) du très remarqué (5). 

Un ouvrage (6) qui rappelle à bien des égards l’œuvre d’un(e) (5).

(1) Titre de ton ouvrage : ……………………………………………..

(2) Nom de la maison d’édition : ………………………………………….

(3) Quantième publication : ………………………………………..

(4) Tes nom et prénom d’auteur(e) (+ ton genre actuel) : ……………………..

(5) Titre marquant de ta bibliographie + maison d’édition (on sait, le choix est difficile !) : ……………………………………………….

(6)  Qualificatif employé : remarquable, extraordinaire, singulier, intéressant, novateur, superfétatoire, révolutionnaire, passable, dans la moyenne de la production du genre,  innommable, sans intérêt, à chier…

(7) Auteur.trice illustre – ou non – que tu as lu – ou non – (vérifie toutefois l’orthographe sur Wikipedia ou Facebook), auquel/à laquelle tu souhaites être comparé(e) : …………………………………….

 

2. EXTRAITS

Cite 3 extraits (pour un maximum de 600 signes) que tu veux voir figurer ainsi qu’un mot-clé par extrait autour duquel le logiciel brodera une espèce de commentaire.

EXTRAIT 1

………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………..

mot clé :  ……………………………..

EXTRAIT 2

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

mot clé : ………………………………..

EXTRAIT 3

…………………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………….

mot clé : ………………………………..

 

3. CONCLUSION

En conclusion, il s’agit là d’un nouveau livre (8) de (1) !

 Un article signé (9)

 

(8) Qualificatif employé : remarquable, extraordinaire, singulier, intéressant, novateur, superfétatoire, révolutionnaire, passable, dans la moyenne de la production du genre,  innommable, sans intérêt, à chier…

Attention!  Tu auras remarqué que, par deux fois, on te demande de qualifier (6 et ) ton ouvrage. Fais gaffe toutefois à ne pas indiquer deux fois le même terme. Si tu emploies remarquable dans l’introduction, tu préféreras exceptionnel ou un terme tout aussi fort pour conclure.

(9) Nom fictif du critique : si tu n’es que poète et n’a donc pas d’imagination, tu peux te servir d’un bottin, neuf ou ancien, d’un nom rencontré à la faveur du générique de ta série préférée, d’un dico de noms propres délavés etc. Prendre garde à ne jamais mentionner ici les noms de critiques qui font un travail soigné, créatif et pertinent.

SPÉCIFICITÉ
L’utilisateur du présent logiciel aura remarqué qu’il peut faire employer au générateur des termes dépréciateurs pour qualifier son ouvrage. C’est un service supplémentaire qu’offre l’outil. Car il n’est pas à exclure que l’auteur, une fois qu’il a été poussé par son ego, une mère libraire, un père slameur, un(e) partenaire avide d’admiration, un vécu personnel, sentimental ou professionnel compliqués, un ami éditeur complaisant… dans le cercle infernal de la production littéraire. Cette recension pourra dès lors contribuer à le sortir de l’engrenage par, notamment, l’effet de résonance que cette note de merde aura sur les quelques rares chroniqueurs indépendants, surchargés de travail et non encore automatisés qui demeurent actifs sur le marché de la critique.

Envoie le tout complété à premiergénérateurautomatiquedecritiquelittéraire@gmail.com et tu recevras la note de lecture personnalisée par retour du courriel (l’opération peut prendre quelques semaines même si nous visons, à long terme, l’immédiateté du processus).

MERCI d’avoir contribué à ce nouveau service automatisé du net, fruit de l’inintelligence artificielle qui, nous en sommes certains, contribuera grandement à la décroissance, à la réduction de l’empreinte carbone, et diminuera en conséquence le nombre d’envois de services de presse comme il  retardera sensiblement le réchauffement de la planète à défaut, il est vrai, de faire beaucoup avancer la chose littéraire !

OFFRE EXCEPTIONNELLE POUR UNE RECENSION GRATUITE PENDANT LE MOIS DE LANCEMENT DU LOGICIEL !

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PREMIÈRE CRITIQUE PERSONNALISÉE

ÉPINES DE PROSE de ANNE-ANGE LECHEVALET paru à L’Azalée de Zoé, 2019.

Épines de prose qui paraît à L’Azalée de Zoé est le 132ème ouvrage de Anne-Ange Lechevalet*, l’auteure du très remarqué Bains pubis paru à L’Eau de Laure en 1937.

Un ouvrage comment dire… qui rappelle à bien des égards l’œuvre d’un Marcel Amont.

Quand l’aube affole la lumière à la tige de la nuit, je me couvre d’ail, de poivre et de sel pour attirer les mouches à vinaigre et les mains des hommes-araignées.

Anne-Ange Lechevalet dresse la tige de la phrase jusqu’à des hauteurs insoupçonnées en entraînant son lecteur dans les nuages de sa prose.

Martelée comme une sauvage par une aubépine qui n’avait pas eu sa rose, ma peau fleurait, par un de ces miracles banals dont nous gratifie le quotidien au sortir des songes, le santal et la lavande, l’huile de foie de morue et le lait de chèvre caillé.

Avec ces épines de prose, Anne-Ange délivre des miracles de poésie qui nous font voyager dans les méandres de la psyché humaine.

Au loin, derrière le mont chauve, le souffle de l’ogre aveugle m’appelle et je cours vers sa bouche grande ouverte, visant ses dents avec ma nudité, de peur que, par mégarde il ne transperce ma dent de sagesse.       

Ici, Lechevalet évoque le souffle de l’existence amère qui anime nos âmes avides d’animalité et, de transe en danse, avec la seule ancre de son coeur, elle arrime l’être de l’écriture au ventre de l’encrier.

En conclusion, il s’agit là d’un nouveau livre piteux d’Anne-Ange Lechevalet.

Un article de Marc-Antoine Cléopâtre  

 

BIO EXPRESS

*Anne-Ange Lechevalet est née le 24 décembre 1919 à Ixelles. Elle publie Bains pubis en 1937, l’ouvrage sera salué par Richard Lion, son confesseur et petit ami. Elle obtient sa première et unique recension d’un de ses (nombreux) ouvrages dans un entrefilet du journal Le Soir du 12 juin 1977 de la plume d’un journaliste stagiaire, Jean-Claude Vantroyen, pour son premier roman, La Flemme du dimanche soir. En 2012, elle obtient le prix Marie-Pierre Mertens du plus grand nombre de publications (131) à l’actif d’un auteur belge vivant et écrivant dans un français correct, battant sur le fil Marcel Poivre d’Hamoir (112) et Alexandre Dumasson (107). Depuis ce prix, accablée sans doute par la reconnaissance tardive, elle n’avait plus rien publié et le monde littéraire francophone belge semblait presque avoir fait son deuil de son oeuvre.

LES PREMIÈRES RÉACTIONS DE LA PRESSE

« Ce logiciel est une aberration littéraire, une honte pour la littérature. A fuir! » Jérôme Garcin, Le Nouvel Obs à Moelle

« Aujourd’hui, c’est gratuit. Demain, ça coûtera bonbon! » L’Echo des Lettres

« Cela ne vaudra jamais la rigueur des critiques du Soir fanzine! » Marc Partager

« Le hasard n’a jamais donné rien de bon en littérature! » Le Cornet à dés et les jeux

« Anne-Ange Lechevalet est une écrivaine de troisième ordre, pfff ! » Le Matricule des Anne-Ange.

« Bains pubis de Lechevalet est une pâle resucée du Con d’Irène d’Aragon. » La Gazette des plagiats

« Le prix Marie-Pierre Mertens, je n’y crois pas une seconde! » Vincent Flibustier de NordPresse

« Lechevalet a mis sur le pavé pas moins de cinquante-sept maisons d’édition qui avaient pignon sur rue. » La Maison du Livre

« Qui s’est jamais préoccupé de la critique littéraire? » Christine Angot d’On n’est pas touché

« Un rythme effréné de publication n’est pas un gage de qualité! » La Course littéraire

« De la si belle poésie résumée aussi platement! » Les Amis des vers

 

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LES ÉCRIVAINS, QUAND MÊME ! (I)

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Axiome premier de la littérature oulipienne : tout écrivain sera considéré comme oulipien tant qu’on n’aura pas démontré qu’il ne l’est pas.

Cette année, les prix Busnel, Renaudot (des lycéens) et Rossel ont récompensé le même ouvrage.

Ce journaliste littéraire enlève toujours le chapeau de ses articles pour saluer une œuvre respectable.

Cet écrivain a une tête de lecteur : il est vrai qu’il n’a encore rien publié.

L’angoisse de la page blanche nous évite bien des œuvres inutiles.  

 

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Ex-vitrier, cet éditeur publie des livres de verre à travers lesquels on voit le monde.

Cet auteur est parti en fumée : il avait trop de livres sur le feu.

Madame rêve qu’allongée sur une étoile elle écrit la nuit qui passe.

Les auteurs de la littérature de charme publient des livres qui laissent à désirer.

Ce poète anti-sonnets écrit pourtant des pantoums parfaits. 

 

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Je connais un écrivain scatophile qui écrit ses romans d’un seul pet.

Madame rêve qu’un jeune éditeur lui fait des livres doux.

Ex-pompier pyromane, cet éditeur publie des livres incendiaires qu’on éteint d’un crachat.

Un jour, j’écrirai des haïkus d’un seul mot.

Sous des mottes de lecture, il arrive encore qu’on découvre la dépouille d’un chef-d’oeuvre oublié.

 

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Ex-orpailleur, cet éditeur publie des livres d’or.

Madame rêve d’un prix littéraire aussi extravagant que ses dessous.

Cette maison d’édition anonyme publie des textes passe-partout.

Je n’écris jamais mes rêves avant d’avoir raconté ma journée par le menu.

Cet écrivain aux multiples talents peint aussi de la musique.

 

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Cet écrivain aux multiples palans a du mal à se relever de la chute de vente de sa dernière brique.

Madame rêve qu’elle a un amant star de la petite édition.

Je déteste la promiscuité des ateliers d’écriture : écrire à côté de quelqu’un d’autre, quelle horreur !

Cet écrivain était parvenu si haut qu’on a cru un moment qu’il allait crever le mur de l’édition.

Madame rêve que des étoiles de la chanson chantent le Vertige de l’amour.

 

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SCANDALE DANS LE MONDE LITTÉRAIRE : ce Nobel de littérature n’avait pas mentionné dans sa bibliographie ses dix-huit premiers ouvrages autoédités !!!!!

Le critique sourd-muet lit sur les lèvres des auteurs en dédicace.

Cet écrivain en classe, soudain, fut l’objet d’une grave crise d’angoisse à l’idée d’être pris pour un enseignant.

Cet auteur délaissa une prometteuse carrière de littérature jeunesse pour entamer une aventureuse carrière d’auteur de littérature de gare.

L’espoir (d’être lu) fait écrire.

 

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Dans la littérature oulipienne, les écrivains cherchent à se faire un nombre.

Pour offrir un lectorat décent aux écrivains en mal de recensions, des critiques se sont réunis en une association charitable.

Ce visiteur de salon du livre, réalisant qu’il est le seul, fut soudain l’objet d’une crise d’angoisse et se fit passer pour un auteur cherchant les toilettes…

Cet écrivain ne ressemble à rien ; d’ailleurs tous ses livres passent inaperçus.

Le lecteur ne croit pas ce qu’il lit quand l’auteur n’a pas écrit ce qu’il pensait.

 

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Un jour, j’écrirai des aphorismes d’un seul mot !

Poe tique Poe tique Poe tique Poe tique Poe tique Poe tique Poe tique Poe tique 

Cet auteur de savoureux pastiches a aussi commis quelques indigestes plagiats.

Les écrivains gonflants passent au gré des vents littéraires.

À l’instar de David Antoine* et son disque de Noël, cet écrivain a écrit 9 ouvrages en 17 jours au profit d’une œuvre caritative : La Maison d’Accueil des Auteurs Abandonnés (par leurs lecteurs).

___________________________

* Animateur de radio belge et chanteur philanthropique.

 

À SUIVRE…

Aphorismes inédits.

D’autres sur le même thème sont parus dans LES ÉCRIVAINS NUISENT GRAVEMENT À LA LITTERATURE au CACTUS INÉBRANLABLE.

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Je contribue aussi avec quelques aphorismes à l’anthologie de Michel DELHALLE, BELGIQUE, TERRE d’APHORISMES parue chez le même éditeur.

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LA MALADIE DE LA POÉSIE

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L’existence de ce poète était devenue un enfer. Sans cesse, il était en proie au démon de la poésie qui le faisait écrire à toute heure du jour et de la nuit. Il avait beau publier deux plaquettes par semaine, épuisant ses amis éditeurs, qui tombaient en burn-out les uns après les autres, il n’arrivait pas à contenir le flux. Sa tête, mais aussi tout son corps, était devenu le terrain de jeu des muses du monde littéraire.

C’est alors qu’il se décida à consulter… un expert en maladie de la poésie, qui s’était répandue à la faveur du net mais plus encore des réseaux sociaux. Secrètement, l’expert, ex-malade en sursis et ancien poète transnational, était payé par un subside spécial de L’Organe officiel des Lettres pour combattre le fléau, pour conférencer de classe en classe sur le sujet afin de mettre en garde l’étudiant lambda des dangers de la poésie sortant du cadre académique et scolaire.

Mais le cas qui nous occupe était un cas d’école, attirant l’observation des maladies psychiques d’un nouveau genre de toute la planète. C’est dire si notre expert était à cran, près lui-même de rechuter. Tout d’abord, il proposa à notre poète que nous appellerons tantôt Paul Verbaud, tantôt Arthur Rimlaine (pour brouiller un minimum les pistes) d’écrire un roman au long cours, histoire d’occuper les muses sollicitées jusque là à un seul job à une espèce de travail à la chaîne mais c’étaient des muses rebelles, comme souvent chez les poètes, ce qui favorise aussi, dans les démocratures (il en va autrement dans les dictamolles où il n’est pas rare de voir le Poète épouser avec force les idées du pouvoir en place), du moins l’accueil du poète auprès de ses congénères et, accessoirement, aux membres de la commission d’aide à l’écriture (animés comme il se doit de personnes ayant le cœur sur la main quand il s’agit de dispenser l’argent public en vue toutefois d’assurer son propre avancement sur l’échiquier littéraire).

Notre expert consulta dès lors ses collègues des autres pays, toutes les ressources possibles du net, et des nouveaux fonds furent débloqués mais en vain. L’Organe des Lettres, géolocalisé poétiquement, en accord avec les plus hautes autorités de la médecine psychiatrique de ce nouveau domaine décidèrent d’isoler le poète dans un environnement idoine, ce qui nécessita de nombreux investissements. L’effort était à la mesure du péril car il s’agissait surtout d’éviter que le mal se répandît à l’étranger car vu la masse innombrable de publications de Paul Verbaud (à moins que soit Arthur Rilaine), il y avait un risque statistique non nul qu’au moins une plaquette, un poème ne fût traduit dans un idiome quelconque.

Ses facultés mentales et son appréciation du réel étant depuis longtemps dérangées, on parvint à lui ménager une réplique parfaite du monde où il vivait sans qu’il s’en aperçût en lui faisant croire que ses réseaux sociaux et éditoriaux fonctionnaient parfaitement, qu’il publiait même de plus en plus.
Certes, sa vie continuait d’être un enfer, mais à ce stade de la menace, sciences, techniques et littéraires se devaient de s’allier pour trouver une solution, il fallait éviter l’épidémie, la déperdition d’une partie des intellectuels, au risque de provoquer  une rupture complète des activités mentales de l’aliéné, mais dans ce cas cette possibilité était vue comme une aubaine.

Du fait de son isolement complet, il ne nous parvient plus rien de ce poète maudit et l’organe officiel de L’Organe des Lettres, Les Spirales du Carnet, qui joue la transparence, histoire de noyer le poisson de la maladie dans le bain du littérairement correct, ne nous livre plus rien le concernant. Fort possible par ailleurs, vu sa capacité phénoménale d’adaptation, qu’Arthur Rilaine  (à moins qu’il s’agisse de Paul Verbaud) se soit réincarné, à l’insu de son avatar virtuel, en plusieurs nouveaux poètes bien réels qui, cela dit, se démarquent déjà par leur production abondante, un rien diabolique, inquiétant les autorités administratives en charge du fléau.

UN CRITIQUE FRIGIDE

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Il faut pourtant que la critique se mêle toujours à l’éloge, le serpent aux fleurs, l’épine aux roses et la vérole au cul. 

Gustave FLAUBERT

 

Depuis une période indéterminée, ce critique ne trouve plus plaisir à lire.
Il se rappelle ses débuts tonitruants dans la critique littéraire où il n’était pas rare qu’il connût plusieurs orgasmes de lecture pendant une même journée. De l’aube au crépuscule en mordant sur ses nuits, il prenait son pied en lisant à tel point que les attachées de presse des maisons d’édition et la direction du journal qui l’employait s’inquiétaient de sa maigreur, de son visage creusé par la fatigue. Il mangeait et buvait peu mais il lisait comme jamais. Il avalait des livres et des livres dans une joie profuse. Il rendait compte de ses bonheurs de lecture dans des articles enjoués, bien tournés qui, à leur tour, généraient des lecteurs heureux, vifs, avides de lire. L’édition roulait sur l’or et les auteurs étaient fêtés comme des princes…

Aujourd’hui, il a beau se répéter, tel un mantra de Maitre Coué, « je vais jouir je vais jouir » en ouvrant un livre, chercher le point G du texte, varier les positions de lecture, il ne l’atteint plus. Son gland reste encapuchonné, sa bite molle, ses testicules pendants entre ses jambes de lecteur assis, irrémédiablement assis.

Alors qu’il voudrait symboliquement exhiber aux yeux de son lecteur une trique de taureau, écrire avec son foutre des articles enthousiastes, sa plume lui tombe des mains, le papier flétrit, se rabougrit, et finit en boule dans la corbeille.
Parfois encore (ne caricaturons pas le monde littéraire déjà bien accablé !), lors d’impatientes lectures, il approche dans des paragraphes ou des strophes rares, d’humides touffeurs jadis rencontrées à foison, il hume l’air du sexe du livre mais, le paragraphe suivant, la ligne d’après qui déraille, le vers subséquent qui part en couille, qui n’assume pas le suspens ménagé jusque-là, tous les espoirs mis en lui, il déchante, il débande et finit par cracher par terre plutôt qu’expédier sa semence dans un puissant (é)cri(t) de contentement. C’est l’insulte plutôt qui fuse : Littérature de merde ! Écrivains de mes deux ! Éditeurs à la noix !*

Les éditions raffinées le désespèrent comme une femme aux atours somptueux, à la peau d’une rare finesse, luisante sous les lumières, naturelle ou artificielle, aux pores comme autant de minuscules sexes, aux bijoux rares et aux parfums subtils qui, au lit (tous ses charmes étant lus), se révèle un glaçon, pur joyau, cela dit, d’une banquise en voie de disparition. Il aspire plutôt à un livre-souillon, aux pages tachetées de café, brunes de sueur séchée, mouchetées de loups de nez ou de moustiques-tigres inscrits dans le tissu du papier comme autant de fossiles d’une époque révolue et qui, la petite mais magnifique salope, se donnerait à lui comme jamais, extrayant son jus de critique comme le lait d’un pis plein jaillit dans la main tripoteuse et experte de la féminité lourde et odorante des vaches. Voire des pages manuscrites vierges encore de toute lecture, de toute interprétation critique…

Lui qui passait naguère pour un passeur de livres apprécié bouchonne dans les entournures, il attend le livre-Destop qui débouchera les tuyaux encombrés de visquosité, de déchets gros comme des étrons.
Alors, il se sert de substituts, il triche, il va rechercher des livres osés, d’anciens livres flairant, malgré les années passées, toujours le neuf, la novation (comme disait Barthes), le Nouveau (comme lançait Rimbaud) et non le rance, le resservi, le périmé depuis deux siècles, et il s’aide à la façon d’un gode ou d’un anneau pénien pour parvenir à l’acmé.

Mais le mélange des genres ou plutôt des époques ne lui réussit pas. C’est un pur critique, qui n’admet pas les mixtions. Même les miscellanées bien accomodées à la sauce du jour, s’il s’en trouvaient encore, ne le tireraient pas de sa léthargie. Même un seul vers parfaitement résonant, un aphorisme tourné vers les étoiles et non vers les bas-fonds du sens, même une phrase insolite qui aurait le goût du passé et d’un avenir meilleur jamais encore figuré pourrait dans un jaillissement lui apporter le bonheur à défaut de se faire sans cesse désiré.

Il le reconnaît, il est désormais un critique frigide, un lecteur acariâtre qui en est venu à éloigner le facteur en lui envoyant à la tête des livres de la veille de peur qu’il laisse tomber dans sa boîte un nouvel arrivage de livres sans saveur, ni odeur ni piquant ni piments malgré les appellation d’origines contrôlées, les quatrième de couverture alléchants, les critiques montées en épingle (quand le livre est une réédition) ou à venir (par les mots qui vont truffer les articles de presse écrits à la lumière d’un quelconque écran).

Tout est fade, morne, clean, cynique, destiné au recyclage ; l’indigence est le nouveau goût du monde.
Alors, il baise et s’abreuve d’images (à défaut de métaphores renversantes), il se disperse et pisse de la copie ; faut bien remplir sa carcasse de liquide pour que tout à l’intérieur baigne, glisse irrémédiablement vers une fin désormais providentielle.

Le livre est triste et j’ai connu toutes les femmes, dit-il en paraphrasant Mallarmé.

Certains soirs de malsaines beuveries, il se dit qu’il pourrait écrire de la fiction ou de la poésie mais il sait qu’il ne ferait qu’ajouter du non-bandant au sans relief existant. Il a au moins ça pour lui, la lucidité. Mais comme l’a écrit Char, c’est une blessure brûlante destinée à s’évaporer à l’approche du soleil, tel Icare, ce con ailé de la mythologie.
Il allume la télé ou son portable, il ouvre les journaux, il guette toujours le volume qui le délivrerait de son impuissance. La prescience de la rentrée littéraire le fait encore un rien vibrer ; il a l’espoir chevillé au corps ; c’est un vieux romantique, un cœur farci de guimauve. Il lui reste un grain d’espoir, qu’il finit par moudre dans le moulin des activités dérisoires qui nous tiennent lieu de vie, tel un fil cassé ne pouvant se défaire de sa dernière perle.

Puis il se dit qu’il y a de plus grands malheurs dans la vie littéraire comme le refus d’un énième manuscrit par un éditeur blasé ou d’un article par la direction du journal où filtrerait trop le désenchantement et il rit, il rit… d’un grand, d’un beau rire qui se résorbe dans un sanglot long.

La veille de la rentrée littéraire, le directeur de journal l’ayant appelé en vain sur son portable craignit le malheur annoncé et prévint la police qui se rendit à son domicile. On le trouva par terre près du sofa où il aimait encore à lire, la bouche encombrée jusqu’à la glotte de papier prémâché, qu’il avait enduit d’alcool pour mieux l’incorporer et formé de pages de ses quatre ou cinq livres préférés dont il avait composé un bol livresque mortel. On ne put pas bien distinguer la page de quel ouvrage lui avait finalement été fatal. On pense même qu’il fut surpris du sort de son geste et qu’il eût voulu vivre encore, regrettant dans un dernier spasme la littérature dont, au fond de lui, il avait n’avait pas totalement désespéré.

C’était le dernier signe, indistinct, certes, qu’il livra au monde des vivants que cette mort, interprétable désormais à l’infini, comme les plus beaux textes qu’il avait lus et sur lesquels il avait écrit des pages tout aussi admirables. C’est sur un ultime appel lancé aux écrivains, les seuls vrais amis de sa vie, qu’il a si bien servis, qu’il a décidé de faire ses adieux.

 

   * Les insultes ont été revues à la baisse de façon à ne pas heurter les acteurs du monde littéraire toujours susceptibles de lire, même après sa mort, ces propos et de salir ensuite la mémoire du critique disparu.