
J’ulcère les ❤ fielleux
J’unis un poil de lecteur avec une plume de poète pour la vie d’un poème
J’unis une carte et 1 dé à reflets pour 1 jeu de miroir
J’urine à la raie et au nez des ondinistes convaincus
J’use de trucs et ficelles pour emballer mes écrits
J’usine une pièce de théâtre de collection pour 1 théâtre antique
J’usurpe l’identité d’1 auteuriscule pour passer inaperçu du comité Nobel
J’usurpe l’identité d’un clown pour faire carrière en politique
J’usurpe l’identité d’1 taon irritable pour prendre la mouche
J’utilise du fil à retordre pour enfiler mes noeuds
J’utilise un pendule pour trouver l’or du temps
J’ultrafiltre les appels à témoigner pour la postérité
J’ulule pour distraire la chauve-souris des chats-huants
J’use de muses usées pour peindre mes croûtes

Je vacille entre une lueur passée et l’avenir d’une allumette
Je vagabonde entre les alinéas de la littérature
Je vague à l’âne sur une planche de turf
Je vague d’effrois en égarements climatiques
Je vainc la maladie du sommeil avec des papillons de nuit
Je vainc la timidité du barman en lui offrant un verre
Je vais avec une langue chargée sur une voix sans issue
Je valide un silence de fond d’étang
Je valse avec une SDF (Sans Danse Fixe)
Je valse comme un pestiféré au milieu de danseurs de Saint-Guy
Je vampirise un cou de lapin
Je vandalise un magasin de frappes & attaques
Je vanne des sacs de saillies
Je vante l’amitié entre les pubs
Je vante le dernier auteur qui m’a adressé un opuscule
Je vaporise de l’eau de poème sur une prose terne
Je vaque à mes occultations
Je varie les positions de lecture pour en finir avec la littérature assise
Je vascularise tes seins pour voir tes bleus au coeur
Je vaseline une paire de narines qui me font du nez
Je vaux à peine la penne d’une flèche de Cupidon
Je vaux le délassement de mes lacets de chaussures
Je vends l’adresse du rêve à un marchand de sommeil
Je vends la fleur au fusil à la peur au ventre
Je vends la tête du travail au corps de métier
Je vends le vent d’hiver à la pluie de printemps
Je vends un prix littéraire à un auteur bon marché
Je vends des chaussures de cache à des marcheurs embusqués
Je vends le prix du plaisir à un fabricant d’orgasmes
Je vends un abri de jardin à un défenseur de potager
Je vends le fond de mon coeur à une forme de carré
Je vends un inventaire à la Prévert à un donneur de Paroles
Je vends un dresseur d’alexandrins à un cirque poétique
Je vends un trait d’esprit à une règle de l’art
Je vends mon diaphragme au diacre pour une photo pieuse de mon intimité
Je vends une corde à fauter à un fou à lier
Je vends un stade anal à un club de trous du cul
Je vends mon cher axe au démon de la symétrie
Je vends un moment mémorable à un collectionneur de souvenirs
Je vends du vent à un marchand des quatre saisons
Je vends de l’air à un souffleur de verre
Je vends un bâton de pluie à un dynamiteur de nuages
Je vends un paquet d’anecdotes à un faiseur d’histoires
Je vends un portrait de gaine (avec dame) à une galerie de ceintures
Je veille au grain de chapelet glissé entre les cuisses de la novice
Je veille sur une nichée de doux rêveurs
Je veine les cartes de la chance pour avoir du coeur
Je veine les feuilles du hasard
Je vêle au mont Sinaï et mon fils veau de l’or
Je vente les airs de bise battue d’une tempête de poche
Je vente les mérites d’une tempête de poche
Je verbalise mes autoportraits
Je verdoie sur les rires de mon enfance
Je vérifie la validité de mon assurance sur l’état des doutes
Je vérifie mon compte en langue dans ta bouche enregistreuse
Je verge les flammèches de mon feu intérieur
Je verglace la surface du cercle polaire
Je verse de l’aube bouillante sur les matins caniculaires
Je verse 1 vent de folie sur un feu follet
Je véhicule du sens jusqu’à la prochaine station essence du verbe
Je vérifie l’état des noeuds avant chaque départ en bondage
Je verrouille l’accès à mes miroirs secrets
Je verse aux plus déforestés des pièces d’orme
Je verse une larme de glace bifide sur un ours bipolaire
Je végète dans la littérature fléxitarienne, je viande dans l’édition alternative végane
Je vicie l’air littéraire avec mes pétarades de mots
Je vidange les intestins du gladiateur avant qu’il comble l’appétit du lion
Je vide la corbeille de l’espace dans la poubelle du temps
Je vide ma corbeille pour compléter mon intégrale de fonds de tiroir
Je vide une mer de regard de tous ses cils
Je vieillis avec l’enfant qui dort au fond de moi
Je vieillis moins vite quand je cours les rayons (lumineux)
Je viens en zigzag d’une lignée d’antinatalistes repentis
Je viens de vivre
Je vire au poète de concours lorsque je vise des prix
Je vire cent sonnets sur un compte poétique universel
Je virevolte avec un flocon rencontré il y a deux secondes
Je vis dans l’erreur qu’elle me corrige
Je vise le très long terme avec ma flèche du temps
Je visite un phonème de fond en comble
Je visualise le sort de ma queue dans une boule de billard
Je vitre mes balles pour qu’elles partent en éclats

Je vois des voix dans la nuit
Je vois le vin voyager dans les verres
Je vois le venin serpenter sur ta peau
Je vois les veines irriguant tes seins
Je vois une pluie de grains de beauté
Je vois la lune de l’asile libérer ses rayons
Je vois dans l’oeil du vol la tache de l’aile
Je vocifère pour finir enfermé dans une chambre d’échos
Je voile d’un foulard pudique mon gros cou
Je voile une ferme nue pour couvrir son fourrage
Je voile ta nudité pour la couvrir de mystère
Je vois à travers les livres les écrans de l’ignorance
Je vois l’aube fermer l’oeil de la nuit
Je vole au-dessus des montagnes de riz des vues imprenables sur les petits Chinois
Je vole au-dessus des montagnes des vues imprenables
Je vole au secours d’une conductrice de charme déguisée en déesse
Je vole une voyelle au marchand de cnsnnes
Je vomis un brownie aux termites mal cuit
Je voue une admiration sans borne à l’informe
Je voyage en pathos dans un mélodrome

Je westernise un coin de Wallonie avec une Whinchester de la FN et un wisky-péké
Je wifise un lieu de cartes pour webcamer une partie de whist
Je xylographie le mot xérès pendant que j’en bois

Je yoyote de la touffe quand je yodle sous un chapeau tyrolien ou que je youyoute sous un voile
Je zappe moins que je n’abécédairise le grand bazar de l’aphoristologie
Je zerbe quand zébu
Je zézaye pour ne plus zozoter
Je zigzague pour ne pas rentrer tout droit
Je zinzinule bravement le matin avant de zigonner bêtement l’après-midi
Je zone dans l’Anthropocène
Je zoome par souci du bétail sur le rire de la vache qui pisse
Je zoome pour mieux zieuter les zèbres de mon quartier