VERS UNE CINETHEQUE IDEALE
Présentation du feuilleton :
introduction, équipe, plan

INTRODUCTION
par Ciné-Phil RW

Une Cinéthèque*1 idéale ?
Le projet, ambitieux, présente divers aspects.
Mon projet initial est d’offrir à des aspirants-cinéphiles de tout âge une liste de 100 films qui serviront de socle/fondations on the road to/versune cinéthèque idéale, soit les moyens de se construire assez rapidement un background passionnant, la possibilité d’ouvrir des sillons contrastés pouvant assouvir des appétits et en susciter, développer l’esprit critique et l’empathie. Il n’a jamais été question pour moi de revendiquer LA liste des 100 meilleurs films de l’Histoire du cinéma, trop de paramètres subjectifs intervenant, mes limites aussi, l’impossibilité d’absorber l’intégralité du cinéma mondial de tous les temps. J’ai veillé à constituer UNE liste qui croisera une subjectivité nourrie avec une dimension relativement objective. Autrement dit, j’ai voulu conjuguer pour chacun des films retenus un rapport d’intimité et un degré de reconnaissance extérieure. Les classant par décennie.
Désirant une couverture élargie, confrontant subjectivité et objectivité, j’ai introduit d’importants contrepoints. D’abord, les miens : je complète les listes élues avec mes coups de cœur. Ensuite, ceux de la critique universelle. Enfin, il y a l’apport fondamental d’équipiers, des collègues/amis mariant cinéphilie et talent littéraire.
Lors de la confection des listes, j’ai cherché à diversifier, équilibrer en évitant d’être débordé par la passion d’un metteur en scène, d’une époque, d’une culture. Il m’a aussi paru important d’inscrire les films retenus dans les décennies qui les ont vus éclore. Ou d’offrir une série d’analyses plus pointues.
En clair ?
Le projet/feuilleton Vers une Cinéthèque idéale combinera trois approches, trois sous-feuilletons :
. 12 étapes/épisodes*2 passeront en revue plus de 120 ans d’Histoire du Cinéma, décennie par décennie ;
. des dizaines d’articles/analyses seront consacrés aux 100 films élus*3 dans mon Top 100, le plus souvent choraux (duos, trios, quatuors de rédacteurs en dialogue).
. des articles offriront une version OFF, soit des coups de cœur des contre-pointeurs hors Top 100.
En amont de ce feuilleton sur l’Histoire du Cinéma
Il y a la vision de milliers de films mais, aussi, l’étude ou la guidance des listes les plus réputées du landerneau cinéphilique : les Top 100 de l’AFI (American Film Institute), qui ont déjà deux éditions, en 1998 et 2007 ; le Top 100 des Cahiers du Cinéma (2007), etc. Des listes remarquables mais partielles/partiales : l’AFI n’envisage que le cinéma américain, quitte à annexer des chefs-d’œuvre étrangers réalisés avec des dollars américains, l’angle étant plus à la dimension sociologique (choix de films ayant marqué l’imaginaire du peuple US) ; les Cahiers présentent des dérives franchouillardes ou snobinardes. Notre essai s’en trouve légitimé. D’autant que l’addition des subjectivités des membres de l’équipe, comme me l’a écrit Nausicaa Dewez, concourt aussi à l’objectivité de nos classements.
Grâce à Adolphe Nysenholc, j’ai découvert les Grands ancêtres de ces listes, et notamment ce qui semble bien la première liste des meilleurs films de tous les temps, un Top 12 réalisé à… Bruxelles lors de l’Exposition universelle de 1958.
Au frontispice du projet…
… cette tirade, belle et tragique, de Serge Daney, transmise par Thierry Van Wayenbergh, un ami critique de cinéma qui interviendra dans notre projet :
« (…) le cinéma disparaît, et peut-être depuis très longtemps. Il disparaît en tant qu’art, passion, lieu de débat et tout simplement en termes de fréquentation de salles. Je ne m’étais jamais posé la question auparavant. Quand on était de jeunes cinéphiles, les histoires de crise du cinéma, ça n’intéressait que les adultes. Et la crise, c’était un mot positif à l’époque. C’était bien, la crise. Mais (…) en 1980 (…) j’ai tout de même compris qu’un cran d’arrêt se mettait en place. Que ce que l’on augurait depuis longtemps allait finir par se produire. Qu’il y aurait moins de public, et un public plus homogène, donc moins intéressant en tant que tel. Je suis alors entré dans une sorte de deuil, encore assez confortable à l’époque, où je me suis dit “Profitons-en pour faire le rappel des beautés.” (…) »
La consommation, cette hideur, nous a englués, notre dignité consiste à résister. Hic et nunc !
- Le titre ? Cinéthèque, sur le modèle BDthèque, me paraît plus dynamique et actuel qu’un Cinémathèque trop connoté.
- Les Belles Phrases offriront une version rénovée, plus développée, d’une première mouture publiée par la plateforme culturelle amie Karoo : https://karoo.me/dossier/la-cinetheque-ideale
- Quelques essais ont été réalisés/mis en ligne sur Karoo : critiques en solo, formules dialectiques et chorales (sous la forme d’échanges entre cinéphiles), plus alertes et conviviales. Nous en avons tiré d’utiles enseignements, une méthodologie pour la concrétisation de ce sous-feuilleton.
L’équipe du feuilleton Vers une Cinéthèque idéale
L’équipe est mixte et transgénérationnelle. Aux côtés de Ciné-Phil RW, concepteur et responsable du projet, Nausicaa Dewez et Krisztina Kovacs, Adolphe Nysenholc (expert mondial ès Chaplin), Daniel Mangano et Julien-Paul Remy formeront le premier cercle concentrique. D’autres interventions seront ponctuelles.
Julien-Paul et Krisztina ont entamé leur collaboration alors qu’ils n’avaient pas encore passé le cap de la trentaine, l’équipe galope à travers 5 ou 6 décennies différentes, il y a 50 ans entre le cadet et l’aîné.
Nausicaa DEWEZ :

Dinantaise de naissance, Bruxelloise d’adoption, j’aime la littérature et le cinéma. La première m’a menée à des études de romanes (Edi-Phil : Nausicaa a obtenu un DEC en histoire de l’art et un doctorat en romanes, réalisé des post-docs à Rennes et au Mans), et à mon travail actuel au sein du Service général des Lettres et du Livre, où j’ai notamment la chance d’être rédactrice en chef du Carnet et les Instants (revue et blog) et d’étudier la littérature belge et plus particulièrement l’œuvre d’Amélie Nothomb. Le cinéma reste pour moi de l’ordre du hobby, que je pratique avec assiduité, entre fréquentation des salles obscures, DVDthèque fiévreusement alimentée et quelques contributions, aussi, à la revue belge de cinéma Le rayon vert.
Ses articles dans Le Carnet et les Instants :
https://le-carnet-et-les-instants.net/
Krisztina KOVACS :

Née quelque part dans les Carpates d’un père poète et d’une mère écrivain qui m’a lu Les 1001 Nuits enfant, je pense qu’on apprend autant des voyages et des livres que du cinéma. Diplômée de l’ULB en littératures française et anglaise, j’ai vécu dans divers endroits (NDLR : Pays-Bas, Suisse) avant de me poser à Bristol, en Angleterre. La ville de Banksy et de Cary Grant ! Bruxelloise dans l’âme, j’ai fait mes premiers pas en 2007 en tant que jeune critique (ciné et musique principalement) pour Indications sur les conseils de mon professeur de français, qui n’est autre que… Rossano Rosi (NDLR : un excellent romancier belge !). J’écris pour Karoo (la plateforme culturelle qui a succédé à la revue littéraire Indications) à distance depuis 2014 et pour Daily Rock Suisse.
Ses articles dans Karoo :
https://karoo.me/author/krisztina
Daniel MANGANO :

Né à Bruxelles, père italien, mère belge, j’ai longtemps enseigné (l’anglais, l’italien) dans deux instituts de traducteurs et interprètes (aujourd’hui sous pavillon ULB). Traducteur, interprète et conférencier. Communications dans différents colloques et revues, articles pour Indications puis Karoo. Lecture, cinéma et musique font partie de mes grandes passions. Accessoirement, membre d’un groupe de rock et d’une petite troupe de « théâtreux ».
Ses articles dans Karoo :
https://karoo.me/author/mangor
Adolphe NYSENHOLC :
Voir site de l’auteur :
http://www.adolphe-nysenholc.be/content/bienvenue-sur-le-site-dadolphe-nysenholc
Julien-Paul REMY :

Journaliste culturel pour les plateformes Karoo, Le Carnet et Les Instants et Les Belles Phrases, j’ai fait mes armes en études de traduction et de philosophie. Fasciné par le théâtre, féru d’essais, captivé par les romans, disciple de la musique, intrigué par la poésie et envoûté par le cinéma, j’ai choisi entre autres le sillon de la médiation culturelle pour transmettre et donner, recevoir et hériter, apprendre à connaître ce que j’aime pour ne pas me contenter de l’aimer, pour jeter des ponts entre l’art et la société, me former autant qu’informer, penser, vibrer, ressentir, contempler, m’étonner, être bouleversé. J’envisage par ailleurs la traduction, la philosophie et l’art comme trois manières de saisir l’humain : par l’empathie et le langage, par la connaissance rationnelle, et par l’expérience empirique de sa propre humanité.
Ses articles dans Karoo :
https://karoo.me/author/julienpaulremy
Ses articles dans Le Carnet :
https://le-carnet-et-les-instants.net/tag/julienpaul-remy/
Philippe REMY-WILKIN, alias Ciné-Phil RW :

Voir site de l’auteur :
https://philipperemywilkin.com/
Des équipiers plus ponctuels :
Thierry DEFIZE :

Poète, traducteur de l’espagnol et du catalan, professeur d’espagnol. S’est occupé d’un ciné-club, à Anderlecht, durant dix ans. Ex-collaborateur de Karoo.
Ses articles dans Karoo : https://karoo.me/author/thierry632
Bertrand GEVART :

Cinéphile bien avant mon admission à l’IAD, j’ai consacré ma courte existence aux études en art et en philosophie. Je suis rédacteur pour diverses plateformes culturelles et cinématographiques (Karoo, Cinergie.be, etc.). Et, en vrac : je suis un grand passionné du cinéma de Jonas Meka ; je suis en train de rédiger un recueil de textes en prose (poésie libre) ; j’admire André Gorz, Jean-Philippe Toussaint, Mauvignier et Marc-Edouard Nabe…
Ses articles dans Karoo : https://karoo.me/author/bertrand
Thierry VAN WAYENBERGH :

A six ans, TVW est marqué par une image inoubliable : le dos d’un colosse découpé dans l’encadrement d’une porte, John Wayne dans La Prisonnière du désert. La passion pour le 7e Art ne le quittera plus. Après une année en philologie romane et l’école buissonnière dans les salles obscures, il devient rédacteur des Fiches Belges du Cinéma en 1995, passe quelques années au Centre Culturel d’Animation Cinématographique puis entre au (Télé)Moustique, en 2005, où il officie depuis comme critique pour les rubriques Cinéma et Télévision. Avec trois mots d’ordre, pour paraphraser l’immense Gabin : « 1 : la passion, 2 : la passion et 3 : la passion ». S’il touche du doigt son rêve en côtoyant lors du Festival de Cannes les plus grands acteurs d’aujourd’hui, il ne les aime jamais autant que projetés en 24 images/s sur le rectangle blanc magique d’une salle de cinéma.
Thierry VW a été le partenaire de Ciné-Phil RW et Julien-Paul Remy dans Karoo :
https://karoo.me/cinema/la-cinetheque-ideale-la-nuit-du-chasseur… entre autres.
Plan du feuilleton Vers une Cinéthèque idéale
Nous nous limitons ici aux articles initiaux des différents dossiers. Ceux-ci renvoient à de nombreux autres articles.
Présentation du projet (introduction, équipe, plan)
Préhistoire du cinéma :
VERS UNE CINÉTHÈQUE IDÉALE : PRÉHISTOIRE (ère du court/ultra-court-métrage)
Années 1910 :
VERS UNE CINÉTHÈQUE IDÉALE : LES ANNÉES 10 (ère du muet)
Années 1920 :
VERS UNE CINÉTHÈQUE IDEALE (III) : LES ANNÉES 20
Années 1930 :
VERS UNE CINÉTHÈQUE IDÉALE : LES ANNÉES 30, par Ph. Remy-Wilkin, N. Dewez, K. Kovacs, D. Mangano, J.-P. Remy et A. Nysenholc
Feuilleton complémentaire d’Adolphe NYSENHOLC sur le premier top 12, en 1958 :
LES DOUZE MEILLEURS FILMS DE TOUS LES TEMPS… en 1958, par ADOLPHE NYSENHOLC (0)
Années 1940 :